Bonjour à tous !
Je suis très heureux de vous annoncer que j'ai trouvé hier soir mes deux premières gynes au nord de Châtellerault (département Vienne, Poitou-Charentes) ! Je suis vraiment ravi, et je voudrais partager mon entrée dans l'élevage des fourmis avec vous, d'autant plus que j'ai toute une histoire à vous raconter au sujet de Lacante ! Bref, que ça commence !
Alors voilà, ça fait presque trois semaines que je suis à la recherche d'une reine, mais la météo ne se prêtait pas du tout aux vols nuptiaux. Je commençais vraiment à me décourager et à penser que j'en trouverais jamais une avant l'automne...
Hier soir, la météo n'était pas chez moi idéale, sans être catastrophique pour les essaimages : presque pas de vent, faibles pluies dans la matinée mais seulement 21°C. Malgré ça, comme souvent depuis presque 3 semaines, je me décide d'aller quand même jeter un coup d’œil à l'étang/parc du village vers 18h30. Mais rien de spécial à signaler, les fourmilières que j'avais déjà repérées auparavant vaquaient à leurs occupations habituelles...
C'est alors que je me rappelle avoir lu sur le forum qu'il vaut le coup de regarder sur les parkings pour trouver des gynes. Je me rends donc au très grand parking de la salle des fêtes où je n'étais jamais allé. Là-bas je trouve plusieurs nouvelles fourmilières dont une de Lasius flavus (je pense), espèce que j'adore de par sa couleur et sa petite taille, mais toujours pas d'essaimages.
Comme je suis en vacances et que je n'ai que ça à faire (humour), j'observe assez longuement les deux entrées de la fourmilière des suposées Lasius flavus, juste pour le plaisir. Et là, je me rends compte qu'il y a tout plein d'individus ailés qui se tâtent à sortir ! À la fois des mâles et des femelles ! J'attends, mais rien, elles restent à l'abri... Dégouté, je rentre souper.
Un peu après le souper, soit vers vers 21 heures, je me décide de retourner voir la fourmilière dorée, histoire de voir ce que ça donne. Encore dans la voiture, au moment de couper le contact, je vois des fourmis ailés en vol !!! Je saute de la voiture avec mes deux petits flacons et je ramasse deux gynes (dont Preums, bien sûr), tout près de la fourmilière dorée, et rentre hélico à la maison chercher d'autres flacons. Puis je me rends à l'étang/parc dans l'espoir de trouver une autre espèce d'une autre sous-famille. Je trouve une reine. Mais il fait déjà nuit et je rentre définitivement à la maison.
Une fois à la maison, j'allume ma loupe binoculaire pour regarder la dernière gyne attrapée et la prendre en photo en vu d'une future identification. Je la photographie tant bien que mal puis m'attarde sur le pétiole étant donné que j'ai lu que c'est un organe essentiel pour l'identification. "Oh put** ! Nan, ol ét pa poussiblle ! Qu'ét-o qu'ol ét que çhéle petite chouse bllanche ac dou piotes !? " Que je pense direct' en voyant un acarien accroché à ma belle reine
, quelle horreur !-
- Lacante et son maléfique parasite !
Mais je ne m'annonce pas vaincu pour si peu; et me voilà parti pour 45 minutes d'opération de sauvetage ! Je pense à l'aiguille, c'était faisable, mais il aurait fallut que la reinette s'immobilise un tant soit peu !
Bref, au bout d'un assez long moment, j'abandonne et opte pour une autre méthode, plus violente : la noyade-contrôlée ! Je mets la reine dans un flacon, le rempli à 3/4 d'eau et "secoue délicatement" si je puis dire... De retour sous la loupe, plus rien ! victoire ! Je prends des photos dans l'optique de vous montrer tout ça. Mais en reregardant les photos, je découvre que cette peste, pour rester poli, s'est plaqué contre ma reine mais est toujours là !
Dame ! Que faire ?! Invoquer les dieux ?! Nan, je retente la méthode de l'aiguille et cette fois, ça marche ! Alléluia !!! Et je décide de la nommer "Lacante", adjectif de langue poitevine qui équivaut à quelque chose comme "ruisselante, détrempée" en référence à l'épreuve relativement comique de la noyade-contrôlée.
-
- Le vilain !
Finalement, je me rends compte que mes trois gynes sont très similaires et je décide de relâcher la deuxième, avec laquelle je ne m'étais pas encore lié d'affection. De toutes manières, je m'étais donné comme objectif 3 reines maximum, deux ou 3 espèces différentes.
Voilà ! C'était donc l'histoire de Preums et Lacante, en raccourci ! je vous ai épargné notamment la péripétie du crapaud dans la cuisine avec ma mère crillant, debout sur la table basse...
Je vous donnerai bien entendu des nouvelles et de nouvelles photos dès qu'il y aura du nouveau. Je ferai une demande d'identification probablement ce soir.
En espérant que tout ça vous a plu,
Nathan
. Elle se débattait d'ailleurs bien moins, son sort était scellé... Alors j'ai décidé de lui épargner quelques heures de souffrances en plus. Voilà.
