Après plusieurs années de survol du forum, je me décide enfin à y poster quelque chose .
J’avais envie de partager avec vous mon installation ainsi que mes quelques colonies actives.
1) L’installation
Mon installation se situe dans une petite pièce dédiée de ma cave où mes colonies vivent paisiblement :
Caractéristiques techniques / conditions de maintien :
Température
- Un radiateur est installé et est réglé pour chauffer la pièce à 17 degrés Celsius.
- En ajoutant les émissions de chaleur des autres composants présents dans cette pièce (lampe chauffante, NAS et autres périphériques électriques), on arrive à atteindre une vingtaine de degrés Celcius. Cette température est une bonne température de base pour l’ensemble des colonies.
Luminosité
- Le store de la fenêtre est fermé en permanence. Elles sont donc dans la pénombre la plupart du temps.
- J’ai également installé un variateur sur l’interrupteur pour les déranger le moins possible quand je rentre dans la pièce.
Hygrométrie
- Je ne gère pas du tout l’hygrométrie de la pièce. Alea jacta est, comme on dit .
Vibrations
- Lors de la première installation dans cette pièce, mes bacs étaient à même les meubles. C’était très compliqué de ne pas gêner constamment les colonies en cherchant des affaires.
- J’ai pu résoudre ce problème en mettant les fourmis sur une table et les meubles en dessous de celle-ci. Comme ça, il n’y a plus de vibrations .
Avec ces caractéristiques, je n’ai pas eu de gros problèmes pour l’instant. Les petites se développent plutôt bien pour le moment !
2) Colonie de Lasius cf niger
Une de mes plus anciennes colonies est une colonie de Lasius cf niger. Cette colonie a quasiment 4 ans maintenant et commence à être assez populeuse ! Je les ai trouvées dans le sud, près de Narbonne, sur un parking d’air d’autoroute.
Présentation du nid
Leur nid est en béton cellulaire avec une humidification via mèche trempée dans une réserve d’eau.
Les petits plots en bois qu’on peut voir dépasser servent de « portes ». Ils peuvent être tournés pour ouvrir/fermer une zone. Ils sont indispensables au début de la colonie, quand celle-ci n’est pas assez grande pour remplir l’intégralité du nid. On peut ainsi faire évoluer le nid au fur et à mesure que la colonie grandit.
J’ai opté pour trois zones, une très petite pouvant accueillir une très jeune colonie. Une deuxième pouvant accueillir plusieurs centaines d’individus, puis la dernière où plusieurs milliers de nos chères et tendres peuvent tenir.
Quand je les ai déménagées dans ce nid, elles étaient déjà assez nombreuses, j’ai donc tout de suite pu ouvrir les deux premières zones.
Elles sont maintenant dans les trois zones. S’il pouvait y avoir une extension, ça ne serait pas du luxe d’ailleurs !
Elles disposent d’une aire de chasse classique que j’ai reliée au nid par un tuyau assez long (un peu moins d’un mètre je pense). Ça leur permet de se faire du muscle aux pattes et me permet d’observer une autoroute à fourmis quand c’est l’heure du repas !
Il y en a quelques-unes qui ne comprennent pas le principe et qui font du sitting au milieu du tube. Elles ne portent pas de gilet jaune, donc tout va bien pour la circulation .
L’anti-évasion est assurée par le talcool déposé sur les parois. Il fonctionne très bien. Il faut dire qu’elles n’essayent pas beaucoup de s’échapper par là !
Evasions
Comme certains l’ont peut-être vu, il y a un léger problème d’évasion ! Elles ont réussi à creuser / exploiter un trou dans le béton cellulaire et à s’échapper ! C’est peut-être dû à la densité du nid qui commençait à être trop importante ?
Je ne sais pas exactement où est-ce que celui-ci mène… Mais en tout cas, c’est vers la sortie !
Petite explication du problème :
En construisant le nid, j’ai eu la bonne idée de coller des plaques de bois sur le pourtour. Je trouvais ça assez esthétique à l’époque, même si elles ont relativement mal vieilli. L’inconvénient est qu’elles masquent totalement la sortie du trou par lequel elles s’évadent.
Pour le boucher il faudrait donc que je décolle les plaques de bois (sans casser le BC), que j’identifie la sortie exacte et que je la bouche. Je pourrais également siliconer l’ensemble des jointures, mais je n’aime pas trop faire ça alors qu’elles sont à proximité.
Vu que ces solutions ne me conviennent pas, je les ai un peu laissées vagabonder quelque temps. Il faut dire qu’au début, elles n’étaient que quelques-unes à sortir. Ce n’était pas très grave d’autant que les autres colonies sont assez éloignées.
Après un moment, elles ont commencé à prendre de l’assurance et à s’aventurer sur le territoire de leurs voisines Pheidole. Elles n’ont pas conscience du danger, surtout que les Pheidole sont plutôt belliqueuses !
Je ne pouvais pas laisser la situation empirer et j’ai pris la décision de tout mettre dans un bac plus grand sur lequel j’ai mis du talcool.
Le problème n’est pas réglé mais ça me laisse un peu de temps pour construire un nouveau nid.
Je vais m'arrêter là et je ferai un autre poste pour présenter la colonie en elle-même et leur nouveau nid en cours de construction .
Bonne journée à vous.