Ce mail circule dans le réseau de mon école (en agronomie) :
"Trop c’est trop ! Plus de 100 millions d’euros de pertes pour l’agriculture sans amélioration de la santé des abeilles
Alors que le ministère de l’agriculture vient de faire part de son intention de retirer l’autorisation de Cruiser OSR, produit de protection des semences de colza à base de thiaméthoxam, Syngenta dénonce une décision illogique, motivée par une seule expérience non validée et très éloignée de la pratique, en totale contradiction avec des années d’observations terrain en France et en Europe.
Refus récurrent du progrès et des technologies, perte de compétitivité de la ferme France, est-ce ainsi que le consommateur français pourra continuer à bénéficier d’une alimentation de qualité, en quantité et à prix abordable ?
Une décision illogique prise sur la base d’une dose non réaliste
L’étude publiée dans Science, sur laquelle s’appuie le ministère pour remettre en cause l’autorisation de Cruiser OSR, se base sur une unique dose administrée aux abeilles largement plus élevée que celle qu’elles pourraient ingérer en butinant du nectar de colza protégé Cruiser OSR.
L’Agence de Sécurité (ANSES) confirme son évaluation du Cruiser OSR
L‘avis de l’ANSES, remis au ministre le 31 mai dernier, souligne que « Les résultats présentés dans l'étude ne sont pas considérés comme remettant en cause les conclusions de l'évaluation des risques menée selon les critères réglementaires actuels dans le cadre du dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché de la préparation Cruiser OSR ». L’avis de l’ANSES confirme que la dose utilisée dans l’expérience est très largement supérieure à celle mesurée en pratique, de quatre à dix fois plus élevée que celle constatée sur le terrain dans les conditions habituelles.
Il est bien certain qu’on risque d’être beaucoup plus désorienté quand on a bu vingt verres de vin en deux minutes que lorsqu’on en a bu deux en un après-midi !
Cet avis confirme également les éléments du dossier d’autorisation de mise sur le marché (AMM) qui incluent les résultats du suivi sur quatre années de colonies d’abeilles butinant du colza en conditions réelles, soit 20 générations successives d’abeilles. Aucune baisse du poids des colonies (avis ANSES du 15/10/2010) n’a été notée, confirmant bien un retour normal à la ruche des butineuses.
La preuve sur 650 000 hectares, soit l’équivalent de onze départements français
En 2011-2012, 650 000 hectares de colza, soit près d’un hectare sur deux, ont été semés en France avec des semences protégées Cruiser OSR. Aucun incident n’a été relevé en lien avec son utilisation. En Europe, ce sont 2,7 millions d’hectares qui ont été cultivés sans problème. A titre d’exemple, le produit est homologué et utilisé en Allemagne à grande échelle sur colza depuis 2004 et donne entière satisfaction en totale sécurité.
Les alternatives : les traitements en végétation ! Est-ce vraiment aussi efficace et plus sûr ?
Cruiser OSR est une unique solution pour protéger la semence et la jeune plantule contre le mildiou, le pythium et les fontes de semis mais également contre les insectes ravageurs de l’automne : pucerons vecteurs de viroses, tenthrède de la rave, altises. Cette technologie réduit le nombre de passages insecticides réalisés par l’agriculteur au champ, et n’est parfois pas remplaçable par des technologies existantes (certains ravageurs, pythium, fonte de semis).
Par ailleurs, cette décision de retrait conduirait à l’utilisation d’insecticide moins performant en protection des semences et à l’utilisation plus intensive d’insecticides foliaires qui accélèrerait le risque de développement de résistances, sans pour autant compenser la plupart des avantages apportés par Cruiser OSR. Cruiser OSR, c’est au final un meilleur respect de l’environnement, une application de produits phytosanitaires plus précise, moins de consommation d’énergie et moins de temps de travail, autant d’arguments qui correspondent parfaitement aux objectifs des agriculteurs et de la société.
Redressement productif de la France, compétitivité et croissance sont à l‘ordre du jour : gain ou perte de 100 millions d’euros pour l’agriculture, le secteur agro-alimentaire et au final les consommateurs, voire les contribuables. A vous de choisir !
Cruiser OSR sécurise le rendement. Sur la base de 27 essais, il apporte un bénéfice moyen de rendement de plus de deux quintaux par hectare par rapport aux stratégies alternatives existantes. Pour chaque producteur de colza, un retrait se traduirait donc par une perte estimée à 100 euros à l’hectare, soit, en moyenne, plus de 3 000 euros. Pour l’ensemble de la filière, cela représente une perte estimée à 100 millions d’euros.
Où se cache le vrai problème de la mortalité des abeilles ?
Pour une large communauté scientifique, et pour de nombreux apiculteurs, il est désormais admis que le déclin constaté des populations d’abeilles relève de causes multiples : déficit d’alimentation, parasitisme mal maîtrisé dont le varroa ou la nosémose, expansion dramatique du frelon asiatique... Une chasse aux sorcières focalisée sur la seule technologie de protection des semences de colza s’apparente à une recherche de bouc-émissaire médiatique et ne résoudra rien !
Il faut au contraire continuer à travailler ensemble efficacement sur cet aspect multifactoriel et à unir nos forces sur ce dossier pour trouver des solutions réellement efficaces aux véritables causes de mortalité des abeilles.
Syngenta, un acteur engagé pour la biodiversité
Attentif aux enjeux de la pollinisation pour l’agriculture, le groupe Syngenta est également très fortement engagé dans des recherches pour trouver les solutions nécessaires à la lutte contre le varroa et la nosémose, pathogènes intervenant dans la surmortalité des abeilles.
Plus largement, convaincu de l’importance extrême de la préservation de la biodiversité pour l’agriculture dans le monde, et pour la ferme France en particulier, Syngenta consacre tous les ans 10% de son chiffre d’affaires à la recherche pour apporter en permanence aux agriculteurs les technologies toujours plus performantes et respectueuses de l’environnement dont ils ont besoin pour améliorer leur compétitivité."
C'est évidemment diffusé par Syngenta.
Votre opinion ? Moi j'aime particulièrement la dernière partie ..