**Fin** [Blog] Camponotus thoracicus

Vous pouvez suivre ici la vie et l'histoire de certaines colonies de fourmis exotiques des bloggeurs.
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**Fin** [Blog] Camponotus thoracicus

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Bonjour à toutes et tous,

Aujourd'hui est un grand jour chers amis. Cela faisait bien longtemps que j'attendais LA colonie de Camponotus qui saurait éveiller en moi ce magnétisme que j'avais eu alors même que je parcourrais inlassablement le journal du seul éleveur qui, à mon sens, avait su appréhender et anticiper les moindres attentes de cette espèce singulière aux origines lointaines ; son installation au design minimaliste concourrait à cette incoercible attraction.

Bien avant de m'inscrire sur Myrmecofourmis, je dois vous l'admettre aujourd'hui, c'est lui sans même le savoir qui m'a donné l'envie de me "replonger", quelques vingt années plus tard, dans cette passion, plus encore ce "rêve d'enfant" qui nous anime toutes et tous ici même.

Camponotus, mon arlésienne égyptienne.

Vous seriez sans aucun doute étonné voire sidéré d'apprendre que malgré d'incessantes recherches depuis le mois de juin 2011, il m'a été impossible de lui trouver une sœur jumelle "viable" alors même qu'une vingtaine de gynes différentes me furent présentées ; un casting révélant l'étonnante diversité esthétique de cette espèce dont certaines reines sont parfois quasi dépourvues de ces marques si caractéristiques. Que dire de celle magnifique à la couleur rouge sang qui m'a échappée un jour de mars ?

J'étais sur le point d'abandonner lorsque avant-hier soir l'un de mes fournisseurs habituels, conscient de mes exigences très particulières, joua son va-tout en m'adressant un courriel accompagné de quelques photos : "C'est tout simplement la plus belle couleur que je n'ai jamais eue ; je les élève depuis deux ans". Il ajouta quelques informations indispensables notamment que la gyne avait été prélevée à quelques kilomètres de Tazzarine dans le sud-est marocain (habituée au climat saharien, la colonie se doit d'être dans un nid sec et l''humidité ambiante dans l'aire de chasse est très modérée. Seul un point d'eau s'avère nécessaire). Il m'expliqua aussi qu'il avait eu de très grosses difficultés à la faire fonder et qu'en fin de première année, sa colonie ne comptait encore que vingt-quatre ouvrières mais qu’aujourd’hui son effectif avait atteint peu ou prou deux cents individus. Pour la première fois lors d'un échange avec un fournisseur, je ressentais de sa part un réel attachement à leur égard.

Coup de coeur immédiat. La souris tremblotante, à l'instant même où il me confirma qu'il venait d'ajouter sa colonie sur son site, inutile de vous dire que mon "double clic" fut immédiat. :-)



La photo présentée est mon AF (aire de fondation) provisoire en attendant de recevoir le matériel qui m'est nécessaire afin de leur proposer une aire de vie conforme à leur candeur. Vous remarquerez que j'ai disposé en son sein plusieurs tubes à essai mais un seul dispose d'une réserve d'eau afin que je puisse m'assurer que leurs attentes sont bien conformes aux déclarations du vendeur. J'ai aussi ajouté un simple abreuvoir d'eau sucrée. Une fois le tupperware déposé dans l'AF et son couvercle retiré, la reine ainsi que la majeure partie des ouvrières "chocolat" sont rapidement allées se réfugier dans les alcôves mises à leur disposition ; celui humide ne retint pas vraiment leur attention, seules quelques minor s'y attardèrent.



Ne souhaitant pas les déranger plus que de raison ce soir, j'ai simplement pris cette photo ainsi qu'une vidéo vous montrant de quelle manière elles ont emménagé. Le prochain billet sera publié d'ici une semaine tout au plus, le temps que je reçoive les divers éléments de plexiglas commandés ainsi que leur grand aquarium.

Leur futur habitacle devrait, je pense, vous étonner. ;-)
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Bonjour à toutes et tous,

Accueillir une colonie n'ayant aucun besoin d'humidité "intra-nidal" est un véritable atout pour celui ou celle qui désire laisser libre-court à son imagination quant à la conception du nid qui sera susceptible de l'héberger. Outre le fait que mes Camponotus thoracicus aux nuances "chocolat" méritaient une aire de vie (AV) à la mesure de leur joliesse, je ne vous cache pas que cette capacité à survivre en climat aride fut l'un des facteurs principaux qui motiva mon acquisition. Car voyez-vous, je fais partie de ces éleveurs qui prennent plaisir à conceptualiser les nids de leurs protégées ; en cela que ces "réceptacles" sont conçus afin de magnifier l'insecte mais qu'ils se doivent aussi d'offrir les meilleures possibilités d'observation.

Surface. Étant une espèce à la démographie galopante, il était inimaginable de concevoir un écrin à la capacité évolutive restreinte. Ce pourquoi, j'ai opté directement pour un aquarium aux dimensions significatives [60cm (l) x30cm (L) x 20cm (H)] doté d'un couvercle dont la partie centrale est grillagée. Me restait la problématique de la conception du nid en lui-même... Dégagé des obligations d'y inclure des zones permettant son humidification, j'optais tout naturellement pour les boites en plexiglas que j'utilise pour mes aires de fondation (AF) mais dans des tailles plus petites.

Sur cette photo, une vue d'ensemble du futur nid de mes Camponotus thoracicus.



Transparence. Comme vous pouvez le constater, il y a cinq boites. Celle centrale [19cm (l) x16cm (L) x 6cm (H)] est destinée à être le coeur de la fourmilière et accueillera la reine. De chaque côté, deux boites [16cm (l) x12cm (L) x 4cm (H)] reliées entre elles permettront, lorsque l'effectif de la colonie prendra de l'ampleur, d'étendre aisément la superficie disponible. Ma colonie ayant encore un nombre d'ouvrières restreint (+- 200), ces dernières n'y auront pas accès pour le moment (les trous de liaisons entre la loge de la gyne et ces boites sont obstrués par des blocs de plexiglas).



Il est important de noter que j'ai la possibilité à tout moment d'enlever de l'AV une de ces boites si nécessaire car aucune colle n'a été utilisée. De plus, les boites ont chacune un couvercle avec charnière que je peux soulever indépendamment pour procéder à un nettoyage. Vous pouvez voir que j'ai disposé deux abreuvoirs sur de petites plaques blanches de plexiglas. Au moment où j'ai fait ces photos, celles couvrant la totalité de la superficie de ce "toit" ne m'ont pas encore été livrées. Lorsque le nombre d'individus sera conséquent, des trous y seront percés afin de permettre aux fourmis de monter de l'intérieur du nid directement sur cette plateforme.

Quiétude. Je pense que vous devez être quelques uns à vous demander quel peut bien être ce curieux agrégat de plexi [10cm (l) x7,5cm (L) x 2,3cm (H)] confectionné par mes soins et installé au coeur même de la boite centrale... Avant de vous dire de quoi il s'agit, en voici une photo.



Il s'agit ni plus ni moins du "cocon" dans lequel la gyne ira immanquablement se réfugier. Pour la simple et bonne raison que ce sera le seul endroit abrité de la lumière. Actant que ma fourmilière est "toute en transparence", il est crucial d'offrir, de concevoir un espace - sombre - dans lequel elle se sentira en sécurité.

...

Sur ce, je dois vous laisser car mes petites chéries me tancent... Eh oui, elles ont hâte de s'installer dans leur nouvelle demeure. ;-)

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Bonjour à toutes et tous,

Cela fait maintenant près d'une semaine que ma colonie de Camponotus thoracicus a emménagé dans son nid ; un nid un peu particulier puisqu'il est directement intégrée à l'aire de chasse. Pour rappel, seul l'accès à la boite centrale leur est alloué car l'effectif de la fourmilière, bien que comprenant quelques cent quatre-vingt ouvrières, n'est pas encore assez important. Mais comme cette espèce africaine est reconnue pour sa démographie galopante... ;-)



Comme vous pouvez aisément le constater sur ces deux clichés, j'ai percé- et bouché - les deux plaques blanches posées sur les quatre boites latérales. Ce qui me permettra le moment venu de leur donner accès à leur nid de multiples manières.



Vous noterez aussi que ces plateformes sont surélevées et que les parois abruptes du nid rendent toute escalade impossible (mes Blata lateralis ont été mises en échec ^^). Ainsi, le risque que des proies dans la force de l'âge sèment la pagaille en faisant irruption au coeur même du nid est impossible ; les "courses-poursuites " sont donc par le fait confinées aux parties de l'aire de chasse non exposées.

Dans la vidéo ci-dessous, il vous sera aisé de constater que la reine s'est, comme je l'avais prédit dans mon précédent billet, logiquement installée dans son "cocon de plexiglas".

A l'instar de mes consobrinus, selon les heures de la journée, des proies sont déposées par les ouvrières directement sur le couvain. En fourmis bien élevées, les déchets sont systématiquement exfiltrés au petit matin :]).

... Je les aime déjà. :-)
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[Ce billet est le dernier avant la rentrée. Bonnes vacances à toutes et tous.]


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Bonjour à toutes et tous ! *salut*

Trois mois jour pour jour depuis leur dernier billet. Ma colonie de Camponotus thoracicus originaire du Sud-Marocain se languissait de vous montrer de quelle manière elle avait crû et de quelles magnifiques teintes "chocolat" dorénavant se drapait. De toutes mes fourmilières, c'est assurément l'une de mes espèces la plus charismatique.

Depuis fin juillet, une nouvelle génération d'ouvrières a vu le jour mais c'est surtout l'apparition de plusieurs major à la taille démesurée qui m'a enchantée ; ces derniers sont bien plus impressionnants par leur stature que ceux de mes consobrinus. Le plus grand d'entre eux fait peu ou prou les dimensions de la gyne... et quelle largeur de tête !



Les deux boites en plexiglas chauffées (cf billets précédents) maintiennent la colonie à une température de vingt-six degrés le jour et vingt-et-un la nuit. Ce "climat tempéré" mais dépourvu d'humidité offre, aux ouvrières ainsi qu'au couvain, des conditions d'élevage optimales. Ce pourquoi, la fourmilière a vu son effectif fortement augmenter subséquemment à la venue au monde d'une nouvelle génération. En regard du nombres de cocons et larves de dernier stade, gage qu'il me faudra leur libérer l'accès à une troisième boite. Je vous invite à relire les précédents billets à ce sujet.

J'ai pris l'ensemble de ces photos lors du nettoyage mensuel de leur aire de vie (AdV). Le système de nid mis en place me permet de les isoler dans une seule boite durant cette procédure. Il me suffit de faire varier le chauffage afin qu'elles déménagent docilement à l'endroit que je désire précisément. Il ne me reste alors qu'à attraper les quelques indociles qui trainent ^^.




Mais avant de "reconstruire" leur AdC et de leur redonner l'espace nécessaire à leur épanouissement, je ne ne pouvais résister (encore ^^) au plaisir de vous tourner cette petite vidéo. Dans ce module, vous remarquerez qu'elles ne sont pas du tout stressées d'avoir été déplacées dans une autre pièce de mon appartement pour les prises de vue, que la lumière d'une lampe ne le incommode pas le moins du monde. Tranquilles ces petiotes... :])

Je les adore ! ;-)
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Bonjour et joyeuses fêtes à toutes et tous ! *salut*

Plus ma colonie de Camponotus thoracicus sud-marocaine croît, plus elle m’impressionne. Alors même que sa population a sensiblement augmenté depuis fin octobre, le comportement de mes petites protégées s'est métamorphosé. Outre le fait que les ouvrières sont désormais de fieffées exploratrices, elles sont aussi devenues extrêmement agressives envers leurs proies et leur... éleveur qui est pourtant si bien attentionné à leur égard ^^. Pour leur défense, le régime alimentaire octroyé est, comme vous le savez, très riche en protéines !

Peut-être même trop. :mrgreen:



Mes Blatta lateralis gavées au pseudo miellat biologique ont trouvé des adversaires à leur mesure. En effet, les trois super major nés début décembre aux seize voire dix-sept millimètres mesurés pour l'un d'entre eux sont de terribles sécateurs. Pour la petite anecdote, le petit monstre à six pattes de cette photo a planté ses mandibules et refuse de partir de mon doigt depuis quelques minutes ! Restons stoïque, être myrmécophile n'est pas de tout repos... Cela me rappelle, en bien plus douloureux cependant ^^, mon cher major Atta colombien. Vous savez celui qui m'a découpé le doigt à la scie circulaire en Colombie avec ce goût du travail bien fait. :-)

La colonie occupe désormais deux petites boites en plexiglas, trois la nuit venue, sur les cinq à disposition dans l'aire de chasse (AdC) ; deux restent pour le moment inaccessibles. La température est maintenue en journée à vingt-six degrés et la nuit vingt-et-un degrés lorsque le tapis chauffant de cinq watts au centre de l'adc est éteint. Ce climat chaud et sec a l'air de particulièrement leur plaire. N'oublions pas qu'elles sont marocaines, plus précisément d'une zone de prélèvement qui borde le Sahara occidental. La gyne quant à elle pond encore et encore...

Dans la vidéo ci-après, vous pourrez en prendre la juste mesure ; œufs, larves et cocons en grand nombre. Mais ce sera aussi pour vous l'occasion d'assister à leurs techniques de chasse, tout en douceur est leur maître mot ^^.

Période de fêtes certes mais assurément pas pour tout le monde, pauvres blattes... ;-)

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Bonjour à toutes et tous,

Comme certains le savent déjà, ma fourmilière s'avère être une colonie de Camponotus thoracicus. Ce changement de nom, lié à son identification, reste pour ma part assez anecdotique car ces fourmis n'en demeurent pas moins exceptionnelles de par leur aspect général et cette agressivité sans limite si caractéristique des Camponotes tropicales. Mais ce billet est surtout l'occasion rêvée de vous souffler que le prochain suivi vous permettra de découvrir un nid en plexiglas dont j'ai conçu les plans et qui a été réalisé par l'un d'entre nous, Perok que vous connaissez tous. J'aurai bien sûr l'opportunité de revenir sur cette conception plus en détail. A noter que je disposerai alors d'une vidéo de cette machine diabolique en train de le façonner. Du plan à la finalisation, ce "film" vous sera présenté en ces pages.

Mais revenons si vous le voulez bien à mes petites protégées. Depuis la dernière publication fin décembre, la colonie a vu pratiquement son effectif être multiplié par deux. Je présume qu'elle avoisine désormais les quatre cents cinquante corvéables. La ponte de la gyne a atteint sont rythme de croisière. En cela qu'elle pond sans discontinuer. Il y a en permanence une petite centaine de cocons en phase d'éclosion et bien plus encore de larves et d’œufs en devenir.

Comme c'est la dernière fois que vous verrez cette architecture de nid les concernant, j'ai déplacé ponctuellement leur aquarium dans mon salon (afin de favoriser une vue plus globale et éviter un maximum de reflets inesthétiques) et me suis amusé à leur jeter quelques cinquante blattes (soyons fous !) afin que vous preniez la juste mesure de la frénésie de ces belliqueuses africaines ^^. A ce propos, il s'agit de mes fourmis les plus promptes à foudroyer leurs proies ; cinq minutes tout au plus. En effet, elles usent et abusent de leur arme de prédilection qu'est l'acide formique. Ce pourquoi, j'ai pris l'habitude après chaque "génocide" d'enlever le couvercle quelques minutes afin de dissiper ces effluves on ne peut plus prononcées et peut-être néfastes (?) pour elles en milieu clos. Bien entendu, je veille au grain en attrapant d'une main toujours leste ^^ les "renégates" qui ne manquent pas de jouer les filles de l'air. Je pense que leur futur déménagement sera mémorable... :mrgreen:

Vraiment, plus le temps passe, plus la colonie prend de l'ampleur, plus je les adore mes petites choupettes couleur chocolat !

*oups*
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( A 1'02, on aperçoit un major asperger une Blatta lateralis maintenue par une ouvrière. Voyez comment la proie réagit !)


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Bonsoir à toutes et tous ! *salut*

Depuis fin janvier, d'aucuns d'entre vous ont pu s'étonner d'une absence de mises à jour des blogs concernant mes différentes fourmilières. Les raisons en sont multiples. En premier lieu, la fin de diapause de mes espèces endémiques m'a bien accaparée, état de fait aggravé par l’accueil d'une toute nouvelle colonie de Camponotus sud-américaines qui a requis toute mon attention. A cela, je peux ajouter que les tests "grandeur nature" de mon aire de chasse végétalisée (AdN^^) sont arrivés à leur fin. A ce propos, la colonie connectée depuis un mois a été mise en échec. J'aurai bien sûr l'occasion de revenir sur ces sujets ultérieurement.

Mais c'était sans compter que trois nids en plexiglas m'ont été livrés cette semaine... En effet, Perok m'ayant assuré que tous mes fantasmes de myrmécophile étaient désormais réalisables, je m'étais employé à concevoir minutieusement les plans de ce que je considère être le nid idéal pour certaines de mes espèces requérant un investissement financier complémentaire afin de leur proposer des conditions d'élevage les plus favorables possibles.

Ma colonie de Camponotus thoracicus en est l'exemple précis. Vous avez pu constater par vous-même que son effectif a très rapidement augmenté en l'espace de sept mois. Pour en avoir fait le comptage cette semaine car j'ai du, pour les déménager, les prendre une à une à la pince (je sais... ^^), elles sont pratiquement six cents. L'effectif de la fourmilière a donc été multiplié par trois. Je ne sais si ces dernières me réclameront cette année une diapause prononcée mais quoi qu'il en soit le couvain actuel, de par sa profusion, me laisse à penser que le millier d'ouvrières sera de toute manière atteint dès juillet.

Le nid présenté dans la vidéo ci-après mesure 75cm de long sur 30cm de large pour une épaisseur de galerie utile de 2cm. Même si cette espèce ce Camponotus n'a guère besoin d'humidité, j'ai néanmoins prévu deux zones mesurant 16,5 sur 1,5cm emplies de mousse Oasis à mi-hauteur soit un centimètre. Ce dernier dispose aussi de deux sorties de 26mm de diamètre permettant des liaisons aisées aux aires de chasse.

Pour rappel, la taille d'une corvéable thoracicus s'échelonnant de 12 à 17 millimètres ; la capacité d'accueil est donc de dix mille fourmis. De quoi voir venir ^^.

Au cas où vous souhaiteriez vous en inspirer voire en avoir un similaire, sachez que je vous ferai très bientôt une fiche exhaustive dans la rubrique "Fourmilières / Nids artificiels". Celle-ci comprendra bien entendu des photos et mes divers plans et dessins techniques ; de même que les réflexions qui m'ont amenées à le concevoir.

Mais trêve de faconde, mes choupettes aux couleurs chatoyantes attendent avec la patience qui les caractérise ^^ que je leur reconnecte leur aire de chasse. :-)

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Bonjour à toutes et tous, *salut*

J'étais en veine hier soir... C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai entrepris de nettoyer le maxi nid en plexiglas [75x30x2cm habitable] de mes Camponotus thoracicus car j'aime, vous le savez pour vous l'avoir maintes fois susurré, que la propreté de mes fourmilières soit irréprochable. En cela j'entends que le nid ainsi que l'aire de chasse, végétalisée en substance pour cette colonie, se doivent d'être rutilants. Alors que je trainais -encore une fois- sur le chat, je me suis amusé à distiller quelques photos de type Iphon* -donc moches ^^- de l'état d'avancement de mon nettoyage mensuel. Au fait, merci pour les encouragements ! *good*



Alors comment fais-je donc ? :-?

En premier lieu, il est nécessaire de disposer d'une plage horaire adéquate ; trois heures sont un minimum en l'occurrence. Ensuite, je prépare une place suffisante correspondant à la taille multipliée par deux de la largeur du nid car il me faudra peu à peu faire glisser le dessus de la fourmilière. Mais ce n'est pas tout. Tout près de moi, ma pince philatélique destinée au prélèvement des ouvrières ainsi que de leur couvain accompagnée de la boite vers laquelle elles seront déplacées. Cette dernière dotée d'anti-évasion dispose d'un trou du diamètre précis des entrées du nid. Eh oui, il faudra bien qu'elles y retournent un jour les choupettes !

À genoux et quelques exhalaisons plus tard... voici ce que j'avais devant les yeux !



Cette phase est celle qui requiert le plus grande attention car après avoir déboulonné les quelques vis du côté droit, vous imaginez sans mal que les vibrations générées et l'air "du dehors" provoquent un certain remue-ménage. Systématiquement, une cinquante de corvéables décident immédiatement de jouer les filles de l'air !

Ni une ni deux, #["j9Crrrrr#... (Liber)Bot entre alors en fonction. ...#["j9Crrrrr#

Les Camponotus sont certes des fourmis extrêmement véloces mais elles n'en demeurent pas moins aisées à attraper à la pince pour un éleveur qui fait cela inlassablement depuis deux années. Je dispose néanmoins de divers stratagèmes pour me faciliter la tâche et leur compliquer la fuite. }:->

Le plus évident d'entre eux est de ne pas ouvrir le nid d'un coup. Cette action se doit d'être progressive afin de ne pas être débordé par de trop nombreuses vagues de major enragés de dix-sept millimètres aux mandibules acérées ^^. Le plexiglas est un matériau noble (en ce qui me concerne) mais il a un défaut dont je me sers bien volontiers... Sans vis, sous l'action conjointe de l'humidité et de la chaleur, il se déforme, se tord de douleur ; cette finalité crée alors de précieux interstices dans lesquels les fourmis se glissent subrepticement. Et une à une, deux par deux voire plus, je les "jette" dans la boite de délestage ^^.

Un drap tendu déposé sous la zone de travail ralentit leur progression et elles n'osent, sauf pour certaines d'entre-elles bien entendu, s'aventurer sur une surface à la texture inconnue exempte qui plus est de pistes phéronomiques.

Qui sont celles qui partent en exploration ? J'aurai tendance à penser que ce sont les plus âgées, ces mêmes corvéables promptes à aller chasser dans l'aire végétalisée. En regard de l'effectif de la colonie et de mon expérience de ce genre, il faut compter environ quinze pourcents de fuyardes. Avec l'habitude, j'ai remarqué qu'elles reviennent à un moment ou un autre vers leur nid alors quand bien même je ne peux les attraper de suite, tout en gardant un œil sur elles pour sûr, celles-ci rebroussent donc chemin à plus ou moins brève échéance. Patience est mère de sureté.



À mesure de ma progression vers la sacro-sainte loge royale, quitte à laisser folâtrer quelques corvéables toutes guillerettes, mon attention se concentre sur la reine. Elle devient alors ma préoccupation première en cela que le moment est venu de l'attraper. Je n'ai alors que quelques minutes pour le faire. Lorsque la gyne décide de se déplacer suite aux phéromones d'alerte dissipées par sa garde rapprochée, cela crée -pardonnez-moi l'expression- un "bordel du Diable" au sein de la colonie ! Les ouvrières déplacent le couvain des zones dangereuses vers le fond du nid. Je ne sais si c'est le fruit du hasard mais la gyne décide systématiquement d'aller voir en terrain découvert la cause de tout ce fatras. Et hop, à l'instar d'un philatéliste saisissant un Cérès et pas des moindres le vermillon n°7, je m'en fais mienne. Le tour est joué. ;-)



La suite des évènements est, pour ma part, d'une quiétude déconcertante. Sans hésitation, j'enlève le cache ; la colonie se retrouve donc à nue. Les ouvrières restantes ne cherchent pas à s'enfuir, pourquoi donc ? C'est une évidence. Elles protègent leur couvain, le rassemblent ;). Après avoir fait une petite pause cigarette, s'ensuit alors un travail d'équipe que j'apprécie tout particulièrement ! Parcimonieusement, je récupère en premier les cocons, une fois chose faite je m'attaque aux larves puis aux minuscules œufs tout en prenant bien soin de laisser une ribambelle d'ouvrières m'aider à rassembler ceux éparses. Je veille à leur laisser le temps nécessaire car se saisir de ces minuscules fourmis en devenir, même si elle n'est pas impossible, s'avère être une tâche difficile pour le moins. N'oublions pas que cela fait en règle générale deux heures que je suis à genoux alors un peu d'aide est toujours très appréciée. :)



Une fois mon labeur terminé, il me suffit de déposer la boite de délestage sur une des entrées de mon nid que j'ai nettoyé à l'eau claire. Le plexiglas transparent est quant à lui soigné à l'Ajax vitres. Cher amour !

[...]

Avant de vous montrer la vidéo que je vous ai filmée en fin de parcours ^^, le temps est venu de vous glisser quelques confidences sur ma colonie de Camponotus thoracicus. En l'espace de trois semaines, l'effectif est passé de six cents corvéables à huit cent onze individus précisément soit peu ou prou deux cent onze de plus. L'évolution démographique est tout simplement effrayante. Actant de la présence d'un couvain fort prometteur, je pense que le cap du millier de fourmis sera atteint d'ici une petite quinzaine de jours. Ce n'est pas pour rien que cette espèce africaine est une cousine proche des maculatus... :-)

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Le prochain billet mettra l'accent sur l'aire de chasse végétalisée reliée à cette colonie. Un petit mot à son sujet tout de même. C'est une réussite ! De là à supputer qu'elle est devenue un élément majeur voire indispensable... Enfin bref, vous comprendrez bientôt ce que j'entends par là. ;)

Bon, c'est pas tout les amis. J'ai un autre nettoyage à faire. :mrgreen:

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Re: [Blog] Camponotus thoracicus (Libertango)

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Bonsoir à toutes et tous *salut* !

Hormis le fait que la Camponotus thoracicus est l'une des plus belles espèces que j’élève, force est d'admettre que je dois avoir la main "ter-reuse" ^^ les concernant. En l'espace de quatre mois, la population de la colonie a quasiment doublé... Dans mon précédent billet, vous avez pu prendre acte de la manière dont je nettoie leur nid qui, je vous le rappelle, mesure 75x30x2cm habitable. Aussi, l'adage "Fourmi propre, fourmi heureuse, fourmi chasseuse" semble, en ce qui me concerne, porter ses fruits sur le long terme. Blatta lateralis, eau sucrée, viande hachée aux 25% de matière grasse, des éléments nutritifs basiques formant un régime alimentaire viable qui plus est agrémenté d'un vaste terrain de jeu ; mais que demande le peuple ? :)



Dans cette première vidéo longue de quelques six minutes, vous pourrez voir de quelle façon les ouvrières -et leur couvain- s'agglutinent, attendent docilement dans le fond de mon aquarium de stockage qu'un échappatoire leur soit proposé. Puis, avec quelle fougue les fourmis escaladent un simple stylo et s'engouffrent dans le tuyau menant à leur écrin de plexiglas. Une fourmilière immobile se réveillant dès les premières phéromones lancées par quelques exploratrices patentées est un spectacle formidable !

Mais avant toute chose, laissez-moi vous montrer ce que des major thoracicus de dix-huit millimètres ont fait à la main qui les cajole. Mis à part un acide formique bien plus corrosif que celui de mes consobrinus m'obligeant par le fait à les saisir à la pince, ces adorables bambins disposent de longues mandibules acérées. A ce propos, je vous confirme à l'instar des scies circulaires coupeuses de feuilles colombiennes que ces derniers ne lâchent pas prise et maintiennent constamment une pression qui s'avère être aussi douloureuse que saignante.

Vous avez l'âme sensible ? Alors ne cliquez pas. :mrgreen: C'était donc le résultat d'une échappée sauvage de quelques fougueux pourfendeurs de chair... :-)

Mais revenons si vous le voulez bien à nos moutons à six pattes...
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En un peu moins d'une heure, ma populeuse colonie avait déjà pris possession de son nid... Ce sont d’ailleurs mes fourmis les plus promptes et volontaires à ce sujet.



La gyne est invitée voire trainée ^^ dès les premières minutes et le reste de la colonie suit tout naturellement :]). Ah si mes grouillantes étaient toutes comme cela !
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Je vous l'avais promis. Pour clore ce billet, voici donc une dernière vidéo de mon aire de chasse végétalisée qui est en place depuis plusieurs mois. Mis à part une plante que les choupettes se sont amusées à découper (déterrer même ^^), cette surface naturelle est propice à nombre d'observations passionnantes. De la simple chasse aux parties de cache-cache, cette propension à se blottir au milieu des plantes voire simplement s'y poser en faisant fi des épines des cactus sont des comportements assurément remarquables. Mais c'est à la nuit tombée que les toutes belles, en flots ininterrompus, envahissent cette jungle hostile en quête d'une doucereuse provende entonnant un vif "Sus aux insectes !" ;-)

Comme à l'accoutumée, je répondrai bien évidemment à vos remarques et éventuels questionnements dans la partie du blog réservée à cette effet.
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Re: [Blog] Camponotus thoracicus (Libertango)

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Bonsoir à toutes et tous ! *salut*

Je n'avais pas prévu de vous faire un billet ce mois-ci sur ma colonie de Camponotus thoracicus mais comme vous le savez, chaque mois je nettoie leur nid et les manipule quasiment une par une à la pince philatélique. Mais c'est en observant les toutes dernières naissances (nombreuses pour le moins) et surtout l'apparition de quelques spécimens de major "hors norme" que je me suis dit : "Mais pourquoi pas !". :)



Ce petit sécateur arborant fièrement ses mandibules taillées à la serpe mesure 1,8 centimètre exactement. Nous gagnons donc pratiquement deux bons millimètres par rapport à celui qui avait été immortalisé, règle à l'appui, en décembre dernier. Leur morsure s'avérant être particulièrement douloureuse, les attraper à la main n'est désormais plus vraiment d'actualité ^^. Pour ceux qui douteraient de mon abnégation, il leur suffira de regarder la photo sanguinolente dans le dernier billet posté...

Déplacer minutieusement une colonie afin d'en nettoyer le nid permet d'en jauger la santé. Une reine qui gambade toute guillerette, un couvain abondant voire trop, des corvéables prêtes à en découdre rassurent assurément l'éleveur que je suis tout en me donnant de précieux indicateurs. Par exemple... dans les vidéos qui suivent vous remarquerez que les cocons sont bien plus représentés que les larves et autres œufs fraichement pondus. Ce qui m'indique clairement que la "diapause tropicale" de cette espèce va poindre le bout de son antenne. Je pense à une mise au "frais" progressive qui débutera d'ici un mois ou deux maximum pour une période de trois à quatre mois. Ce sera ma première la concernant, la toute première fois est la plus importante, on l'espère immémorable... enfin, d'après ce qu'ils disent... les autres ^^.

En attendant l'endormissement des toutes belles, voici les deux dernières vidéos que j'ai filmées aujourd'hui à leur sujet. La première de leur bac de "délestage" et la seconde dans leur nid habituel.
De plus plus en plus grouillantes, de plus en plus éblouissantes, quel bonheur !!! *good* ;-)

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