Tout d'abord, je vous propose - si vous le souhaitez - le thème musical de la série Prison Break pour accompagner votre lecture (et non la chanson du générique de la série, comme initialement proposé par erreur).
Je me lance aujourd’hui dans le blog consacré à mes reines de l’évasion, les Pheidoles pallidula.
Ce n’est pas ma première expérience avec cette espèce, la première petite colonie d’une trentaine de têtes s’étant évadée, profitant d’une Aire de Chasse (AdC) mal fermée.
La fondation, dont je vais vous narrer les péripéties est entrée en ma possession il y a deux mois environ.
Une jeune colonie, comptant une soixantaine d'individus dont quelques majors, fût reçue sans trop d'encombres et moins d'une dizaine de noyées furent à déplorer au cours du transport, le colis ayant été un peu trop chahuté par la poste.
Le tube a rapidement été relié à une petite AdC “boite de Tic-tac” fermée. Ce format, bien que pratique pour limiter les évasions rendait leur nourrissage fastidieux, chaque ouverture de la boite entraînant inéluctablement des tentatives d’évasion.
Alors que cette cellule de rétention me semblait inviolable, j’ai, quelques jours plus tard, remarqué deux-trois évadées se baladant à l’air libre. L’alerte fût donnée et l’inspection du tube de fondation montra qu’elles avaient creusé un tunnel dans le coton, libérant ainsi un espace entre le tube et le tuyau de liaison.
Fatigué de ces évasions récurantes qui m’avaient déjà coûté une première colonie ; et après avoir colmaté les brèches avec du parafilm doublé de Scotch et de béton armé ; je me suis lancé dans la construction d’un QHS, ou quartier de haute sécurité, pour ces jeunes délinquantes multirécidivistes.
Le petit bloc de fondation de 6x6 cm est coulé dans du plâtre résiné dans lequel une vitre haute sécurité de 1 mm d’épaisseur a été scellée.
Le couloir menant les prisonnières de leur cellules à la cour est constitué d’un tuyau de 8 mm de diamètre dont les points de jonction ont été renforcés à l’aide de silicone et de colle de fixation Ni Clou Ni Vis.
Leur cour est constituée d’un cylindre de plastique de 5 cm de diamètre. Le sol a été doublé d’une couche de ciment armé. Le toi de la cour n’offre qu’une fenêtre de 10 mm de diamètre permettant d'héliporter pseudo-miellat et nourriture sans avoir à affronter les détenues.
Au milieu de leur cour de promenade, un totem sur lequel sont parfois sacrifiés des bouts de poulet ou de steak haché rappelle aux occupantes que cet espace a jadis réussi à contenir une armée de cure-dents.
A peine ce nouveau module de détention prêt, les voraces ont été transférée dans leur nouvelle prison haute sécurité. Très vite certaines d’entre elles ont tenté de s’évader en s'engluant dans un système d’anti-évasion huileux aux odeurs de Provence.
Leurs soeurs, encouragée par cet acte de bravoure, n’hésitèrent pas à les piétiner pour s’approcher un peu plus de la sortie, mais c’était sans compter les gardiens qui investirent dans du talcool dont ils badigeonnèrent la zone à risque.
Cette jeune colonie comptait en effet des héroïnes, ayant fait preuve de sens du sacrifice, n'hésitant pas non plus à s'engluer dans un lac de pseudo-miellat dont la colonie est friande.
N’arrivant plus à trouver de brèches dans ce système de sécurité, leur leader décida de se remettre à pondre massivement afin de pouvoir monter une armée pouvant déjouer les mesures de sécurité.
Profitant d’une nourriture riche et variée, composée majoritairement de vers de vase déshydratés, mais aussi de drosophiles congelées et d’insectes divers et variés, les premières major virent le jour.
A présent, leur croissance a repris et lorsque leur Reine s'endort, elle rêve que peut-être, un jour, elles assez nombreuses et puissantes pour réussir à percer le blindage de leur prison de leurs mandibules acérées...
(à suivre)
Pour les questions/réponses, commentaires et suggestions, c’est par ici que ça se passe (lien).