2 Juillet 2017
Bonjour à toutes et à tous et surtout bienvenue sur mon blog destiné à la présentation et au suivi de mes petites protégées.
Celui-ci se voudra simple, récapitulatif, et parsemé de petites photos pour illustrer mes propos. D'avance, excusez-moi de la qualité qui peut parfois ne pas être au RDV.
A présent que ces petites précisions sont faites, je vous propose que nous rentrions directement dans le vif du sujet pour nous intéresser à une fourmi qu'affectionne bons nombres de myrmécophiles : nos chères Pheidole pallidula !
°Pheidole pallidula°
Pour la petite histoire, étant du Nord Est de la France j'ai dû me procurer une fondation d'une petite trentaine d'ouvrières via un passionné l'année dernière. Elles sont donc arrivées chez moi début octobre 2016 il me semble et n'ont pas été mises en diapause.
Leur comportement m'a tout de suite accroché, voir scotché. Leur facilité à recruter vite, en nombre, et à monopoliser un point de ravitaillement est juste splendide ! Quand à leur hargne... La vache ! Seule, en meute, face à un doigt ou même un morceau de coton : rien ne leur fait peur !
Un autre point qui va ravir bon nombre de débutants : la croissance. Je dois avouer que j'ai un peu chauffé en début d'année la colonie pour "lancer" tout ce petit monde. Sans abuser et rechercher le boom démographique. Il en ressort que je dois être aujourd'hui aux alentours de 400 ouvrières, peut être 500 (j'avoue ne pas avoir essayé de compter mais plutôt d'utiliser la louche plutôt que le clip clip à chaque passage lol...) ? et le couvain est juste magnifique.
Si certains se posent la question des évasions, sachez que je n'ai pas à déplorer d'ouvrières hors du nid depuis qu'elles sont chez moi. Pour l'aire de chasse : une boite en plastique percée et reliée au nid par un tube de 6mm de diamètre interne. Anti-évasion : du talc de Venise appliqué pur au pinceau. J'ai renouvelé le talc la semaine dernière ce qui me fait un entretien de la "clôture" tous les 2 mois pour l'instant.
Le nid est de fabrication maison, entièrement. Pour ce qui est de l'humidification : un simple tube dans l'aire de chasse leur permet d'être totalement à l'aise (en place depuis 1 mois en vu de la vente de la colonie qui me demande énormément de temps. Pas de déménagement en vue à ce jour).
Car oui, je dois faire le constat sur cette espèce : très intéressante, facile à maintenir en captivité mais l'entretien reste compliqué. Impossible de passer 3 mn par soir à ramasser cadavres et saletés : elles ne vous laisseront pas faire haha ! Du coup elles me demandent beaucoup de temps et plutôt que de négliger la colonie je préfère m'en séparer pour quelqu'un qui aura le temps et la patience de se battre avec une armée de petites guerrières prêtes à tout pour défendre leur lopin de terre !
Pour en revenir à l'humidification, à la base je me servais de la semelle en mousse de fleuriste que j'ai installée au centre du nid, mais au niveau du couvain je dois dire que ça a véritablement décollé depuis l'arrêt via ce système d'humidification. En même temps, elles viennent d'un coin situé à la frontière Franco-espagnole si mes souvenirs sont bons, ce qui peut expliquer qu'elles se sentent mieux ainsi.
Après avoir parlé de ce "petit" monde, pour la suite je vous propose de nous intéresser à plus "grand", mais tout aussi intéressant au niveau du comportement : Camponotus ligniperdus.
°Camponotus ligniperdus°
La fondation m'est encore une fois parvenue via un contact qui lui aura eu la chance de trouver pareille merveille sur le sol, car en une dizaine d'années je dois avouer ne pas en avoir beaucoup observé en milieu naturel et pour ce qui est d'avoir eu la chance d'observer une gyne par terre hé bien... Nada (à mon grand regret car le plaisir de partir de la gyne seule, de passer "ensemble" ce moment délicat de la fondation, reste une grande satisfaction!).
Depuis début avril avec moi, elles sont passées de 7, gyne incluse, à une trentaine d'ouvrières et un tube qui commence à se faire petit pour elles. Le nid est donc en projet et rapidement en fabrication une fois que mon entrée (de mon nid à moi lol) sera refaite (Peinture & Co).
Je dois constater qu'elles sont très très sages. Et très très calmes comparées à d'autres espèces au sein de leur nid. Pas de précipitation, elles bougent très peu et même si elles sont dérangées (par exemple lorsque je suis maladroit et que je cogne le meuble où elles sont) elle ne s'affolent pas et cherchent juste à former une boule compacte autour de la gyne et du couvain traaaaanquil.
Dans l'aire de chasse c'est une autre chose. Elles sont rapides, n'hésitent pas à montrer "les cros" et arrivées sur un grillon coupé en deux, ramènent leur popotin sur la cible pour anéantir toute forme de résistance. Elles affectionnent aussi leur tour Eiffel qui leur fait les pattes et leur permet de se poster de temps à autre au sommet "du monde". Les liquides sucrés sont appréciés mais contrairement à ce que j'ai pu lire cà et là, je ne les trouve pas exclusivement tournées vers ce type de nourriture.
Voilà en gros ce que je peux dire sur ma fondation, car je cherche vraiment à les laisser le plus au calme possible, gage de réussite à mon sens avec cette espèce.
Pour finir, la plus gentille de nos fourmis, rentrez dans le fabuleux monde de mes Lasius sp, si gentilles, si attachantes et tellement pas chiantes que c'en est même mes préférées. Et oui, la simplicité à la rareté reste parfois le top du top ...
°Lasius sp°
Tout à commencé l'année dernière dans mon jardin courant de l'été avec une gyne qui se pose sur moi. À ce moment, chez moi, plus aucune fourmi. A cause d'un projet personnel j'avais totalement arrêté sans pour autant me désintéresser de notre passion.
Pourtant ailée, et sans grande conviction, je décide quand même de la mettre dans un tube, en me disant que ça pourrait être sympa de montrer aux enfants comment ça se passe au tout début de la vie d'une colonie. Elle finira par enlever rapidement ses ailes et pondre pour arriver aujourd'hui à un centaine d'individus et un couvain qui tient la route.
À mon sens ce genre est le plus sympathique puisqu'il possède une croissance raisonnable, un comportement intéressant et une adaptabilité à tout type de terrain, et donc de nid. En plus de la taille qui reste "standard", ce qui rend les "miennes" attractives est tout simplement leur couleur. J'ai élevé jusqu'à maintenant de la Lasius sp noire ainsi que L. emarginatus et je dois dire que cette couleur or clair à or foncé est un petit plus que les autres n'ont pas.
Au niveau du comportement rien de bien particulier à dire, ça reste de la Lasius sp qui affectionne les liquides sucrés mais qui sera quand même à la recherche de protéines en fonction des besoins du couvain. Peut-être une petite différence au niveau du recrutement, il me semble plus important chez elles que chez les autres Lasius sp que j'ai pu avoir. Après il ne s'agit là que du comportement de cette colonie, et sans observations autres je ne peux en déduire une généralité, tout au mieux un trait de caractère propre à la petite famille.
Voilà pour aujourd'hui ce que je peux vous raconter et c'est sur ces quelques lignes que je vous laisse tout en espérant que vous avez apprécié me lire.
=>Q/R
A bientôt dans la partie Q/R !