Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
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Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Je vais peut-être dire une c*nnerie mais il n’est pas possible que ce soit la mort naturelle de la première génération d’ouvrières ?
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
La première génération avait à peine deux mois lors de cette épisode donc cela me parait un peu tôt. Non ?
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Cela fait assez tôt oui mais pas impossible que des ouvrières soient plus faibles que d'autres.
La question est : est-ce que cela continue ou est-ce que la mortalité anormale s'est arrêtée ?
La question est : est-ce que cela continue ou est-ce que la mortalité anormale s'est arrêtée ?
Necomane a vraiment tout dit.
Encore une fois Neoman a tout dit.
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Hypad a écrit :Je n'ai observé aucune mortalité depuis 1 mois, date de mon dernier message.
À part un problème en rapport avec les insecticides (traitement des parties communes de mon immeuble et présence d'une vieille bombe rouillée dans un placard), je soupçonne également les températures élevées (pendant les épisodes de canicule) d'avoir joué un rôle, surtout sur la première génération sans doute plus fragile.
Dernière modification par Hypad le sam. 1 sept. 2018 12:27, modifié 1 fois.
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Bonjour,
Je reviens donner des (mauvaises) nouvelles concernant la mortalité dans ma colonie de Messor.
Petit rappel
La première année, lors de la fondation (tube relié à une aire de récolte), j'ai observé une mortalité assez importante d'une trentaine d'ouvrières sur l’été. J'avais mis cela sur le compte de la forte chaleur et d'une vieille bombe insecticide percée retrouvée dans la pièce d'élevage. L'effectif de la colonie au moment du passage en diapause était d'environ 100 individus. La diapause a eu lieu de décembre à mars dans une pièce non chauffée. Durant cette période seulement 1 ou 2 morts à déplorer, la reine s'est arrêtée de pondre, la dizaine de larves encore présentes ont arrêté leur développement.
La ponte a repris vers avril et j'ai décidé de connecter un nid en BC (avec blindage colle BC) à l'aire de récolte afin d'être tranquille pour cette deuxième année. Pour tester l'humidification et la toxicité quelques ouvrières y ont séjourné une dizaine de jours sans incident.
Cependant, depuis début mai la mortalité a repris de plus belle et je retrouve de plus en plus fréquemment des morts dans le dépotoir. Environ 40 ouvrières depuis début avril pour une colonie qui en comptait 100 lors de la sortie de diapause
Mortalité
- 10 ouvrières au mois de mai
- 23 ouvrières au mois de juin
- 4 ouvrières depuis hier
Population
Au niveau de la population, la colonie compte 120 individus aujourd'hui. Le couvain est présent, j'estime qu'il y a un tas de 100 à 150 nymphes et larves mélangées, et une centaine d’œufs.
Paramètres
Si je reviens aux deux hypothèses de l'année passée seule reste la chaleur ambiante qui monte depuis quelques semaines. Elle reste cependant raisonnable : 28 degrés dans la pièce en milieu d’après-midi chaud, le nid est sans soleil direct.
La nourriture est la même depuis l'été dernier et il y a une réserve de graines dans le nid.
J'ai rajouté un abreuvoir dans l'aire de récolte aux premières chaleurs, mais il est très peu utilisé donc je pense que l'humidité du nid est correcte.
Pas d'utilisation de produits chimiques dans cette pièce.
Observations
J'ai observé un moment les ouvrières dans l'aire de chasse aujourd'hui, je l'ai trouvée plus peuplée qu'à l'habitude en absence de nourriture : 20 à 30 ouvrières soit 1/4 de l'effectif ...
J'ai pu y voir en quelques minutes seulement :
1) Une ouvrière avec le gastre coupée mais toujours vivante, transportée plusieurs fois dans et hors du dépotoir. Elle suscitait l’agressivité des autres ouvrières.
2) Une ouvrière très nerveuse se déplaçant dans tous les sens et dont les 2 pattes arrières étaient paralysées
3) Une ouvrière marchant systématiquement avec le gastre entièrement replié sous elle (comme une gyne lorsqu'elle récupère un œuf) tournant autour du dépotoir.
4) Une ouvrière complètement amorphe et s'accrochant au sol. Elle s'est fait choper par une patte ou une antenne à plusieurs reprises par ses sœurs puis trainer vers le dépotoir.
Autre observation plus ancienne, durant la diapause l'une des larves est devenue plus imposante que les autres avec une forme assez ronde. Lors de la reprise de la ponte elle a grandi jusqu'à atteindre la moitié de la taille de la gyne. Je pensais voir rapidement la nymphe du premier major de la colonie mais celle-ci a été dévorée juste avant la nymphose (mâle ?) ...
De toute évidence quelque chose d'anormal se passe, mais n'arrivant pas à identifier d'où vient le souci je pense laisser la colonie dans les mêmes conditions et voir ce qui arrive jusqu'à la prochaine diapause. Si il s'agit d'un empoisonnement il semble agir lentement. J'ajouterai sans doute un tube type fondation relié à l'aire de chasse pour permettre un déménagement au cas où le nid ne conviendrait plus.
Si vous avez des idées c'est avec plaisir.
Je reviens donner des (mauvaises) nouvelles concernant la mortalité dans ma colonie de Messor.
Petit rappel
La première année, lors de la fondation (tube relié à une aire de récolte), j'ai observé une mortalité assez importante d'une trentaine d'ouvrières sur l’été. J'avais mis cela sur le compte de la forte chaleur et d'une vieille bombe insecticide percée retrouvée dans la pièce d'élevage. L'effectif de la colonie au moment du passage en diapause était d'environ 100 individus. La diapause a eu lieu de décembre à mars dans une pièce non chauffée. Durant cette période seulement 1 ou 2 morts à déplorer, la reine s'est arrêtée de pondre, la dizaine de larves encore présentes ont arrêté leur développement.
La ponte a repris vers avril et j'ai décidé de connecter un nid en BC (avec blindage colle BC) à l'aire de récolte afin d'être tranquille pour cette deuxième année. Pour tester l'humidification et la toxicité quelques ouvrières y ont séjourné une dizaine de jours sans incident.
Cependant, depuis début mai la mortalité a repris de plus belle et je retrouve de plus en plus fréquemment des morts dans le dépotoir. Environ 40 ouvrières depuis début avril pour une colonie qui en comptait 100 lors de la sortie de diapause
Mortalité
- 10 ouvrières au mois de mai
- 23 ouvrières au mois de juin
- 4 ouvrières depuis hier
Population
Au niveau de la population, la colonie compte 120 individus aujourd'hui. Le couvain est présent, j'estime qu'il y a un tas de 100 à 150 nymphes et larves mélangées, et une centaine d’œufs.
Paramètres
Si je reviens aux deux hypothèses de l'année passée seule reste la chaleur ambiante qui monte depuis quelques semaines. Elle reste cependant raisonnable : 28 degrés dans la pièce en milieu d’après-midi chaud, le nid est sans soleil direct.
La nourriture est la même depuis l'été dernier et il y a une réserve de graines dans le nid.
J'ai rajouté un abreuvoir dans l'aire de récolte aux premières chaleurs, mais il est très peu utilisé donc je pense que l'humidité du nid est correcte.
Pas d'utilisation de produits chimiques dans cette pièce.
Observations
J'ai observé un moment les ouvrières dans l'aire de chasse aujourd'hui, je l'ai trouvée plus peuplée qu'à l'habitude en absence de nourriture : 20 à 30 ouvrières soit 1/4 de l'effectif ...
J'ai pu y voir en quelques minutes seulement :
1) Une ouvrière avec le gastre coupée mais toujours vivante, transportée plusieurs fois dans et hors du dépotoir. Elle suscitait l’agressivité des autres ouvrières.
2) Une ouvrière très nerveuse se déplaçant dans tous les sens et dont les 2 pattes arrières étaient paralysées
3) Une ouvrière marchant systématiquement avec le gastre entièrement replié sous elle (comme une gyne lorsqu'elle récupère un œuf) tournant autour du dépotoir.
4) Une ouvrière complètement amorphe et s'accrochant au sol. Elle s'est fait choper par une patte ou une antenne à plusieurs reprises par ses sœurs puis trainer vers le dépotoir.
Autre observation plus ancienne, durant la diapause l'une des larves est devenue plus imposante que les autres avec une forme assez ronde. Lors de la reprise de la ponte elle a grandi jusqu'à atteindre la moitié de la taille de la gyne. Je pensais voir rapidement la nymphe du premier major de la colonie mais celle-ci a été dévorée juste avant la nymphose (mâle ?) ...
De toute évidence quelque chose d'anormal se passe, mais n'arrivant pas à identifier d'où vient le souci je pense laisser la colonie dans les mêmes conditions et voir ce qui arrive jusqu'à la prochaine diapause. Si il s'agit d'un empoisonnement il semble agir lentement. J'ajouterai sans doute un tube type fondation relié à l'aire de chasse pour permettre un déménagement au cas où le nid ne conviendrait plus.
Si vous avez des idées c'est avec plaisir.
Dernière modification par Hypad le mar. 2 juil. 2019 16:01, modifié 5 fois.
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Salut Hypad,
Je ne peux pas te répondre en MP car je suis encore trop nouveau sur le forum.
Concernant la mortalité dans ta colonie, c'est vrai qu'une morte par jour avec une centaine d’ouvrières ce n'est pas normal mais pas évident d'en connaitre la cause.
Je ne pense pas que cela soit à cause de la chaleur, j'ai la même température chez moi en ce moment. En revanche, les miennes sont toujours assoiffées et elles occupent jour et nuit tout l'espace disponible où elles peuvent boire dans les abreuvoirs.
Dans quel type de nid les as-tu mises ? (J'ai lu que dans des nids en prexiglas il pouvait y avoir de l'électricité statique qui perturbait voire tuait les fourmis).
Sinon pour ma colonie, j'estime avoir assez peu de mortes mais difficile de donner un chiffre précis car elles les déposent directement dans mes "tubes-dépotoires".
J'espère que tu trouveras rapidement la cause de ton problème.
Bon courage !
Je ne peux pas te répondre en MP car je suis encore trop nouveau sur le forum.
Concernant la mortalité dans ta colonie, c'est vrai qu'une morte par jour avec une centaine d’ouvrières ce n'est pas normal mais pas évident d'en connaitre la cause.
Je ne pense pas que cela soit à cause de la chaleur, j'ai la même température chez moi en ce moment. En revanche, les miennes sont toujours assoiffées et elles occupent jour et nuit tout l'espace disponible où elles peuvent boire dans les abreuvoirs.
Dans quel type de nid les as-tu mises ? (J'ai lu que dans des nids en prexiglas il pouvait y avoir de l'électricité statique qui perturbait voire tuait les fourmis).
Sinon pour ma colonie, j'estime avoir assez peu de mortes mais difficile de donner un chiffre précis car elles les déposent directement dans mes "tubes-dépotoires".
J'espère que tu trouveras rapidement la cause de ton problème.
Bon courage !
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
On dirait une attaque par un parasite, un peu comme l'Ophiocordyceps unilateralis le ferait avec des Camponotus tropicales ... Sauf que si c'était un champignon tu le verrais.
Il existe d'autres parasites connus en France et qui pourraient attaquer les fourmis ?
Il existe d'autres parasites connus en France et qui pourraient attaquer les fourmis ?
- myrmyka
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Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Moi l'association ouvrières malformées + cannibalisme de larve me fait penser à une carence alimentaire mais sur des Messor qui ne sont pas les plus compliquées à nourrir, c'est assez étrange.
Dernière modification par Libertango le mer. 3 juil. 2019 22:27, modifié 1 fois.
Raison : "Ne" + "pas". Merci.
Raison : "Ne" + "pas". Merci.
Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Merci pour vos réponses.
C'est un nid horizontal en béton cellulaire (blindé à la colle à BC), humidifié par mèches creusées sur un tiers du nid. Afin de vérifier l'humidité dans le nid j'ai posé un tissu humide sur la vitre et très rapidement de la condensation se forme sur plus de la moitié du nid. Les graines sont stockées directement à l'entrée (endroit le plus sec), le couvain est gardé dans une salle dans la moitié du nid la plus sèche.None a écrit : Dans quel type de nid les as-tu mises ? (J'ai lu que dans des nids en prexiglas il pouvait y avoir de l'électricité statique qui perturbait voire tuait les fourmis)
Je ne pense pas non plus : durant le test de condensation la température dans le nid a diminué de plusieurs degrés et le couvain a été déplacé dans le tube de raccord vers l'aire de récolte restée à température ambiante (28 degrés).None a écrit :Je ne pense pas que cela soit à cause de la chaleur, j'ai la même température chez moi en ce moment.
J'ai déjà essayé de regarder des ouvrières mortes à la loupe mais je ne vois rien.Roasty a écrit :On dirait une attaque par un parasite
Je ne me souviens pas avoir parlé d'ouvrières malformées, ni en avoir vu dans cette colonie. Pour les carences je n'y crois pas non plus. J'ai deux mélanges pour canari et quelques graines bio en plus type quinoa. J'ai donné quelques gammarus séchés pour tortues ces dernières semaines mais le problème est toujours le même.myrmyka a écrit :Moi l'association ouvrières malformées + cannibalisme de larve me fait penser à une carence alimentaire
Dernière modification par Hypad le mer. 3 juil. 2019 18:56, modifié 2 fois.
- myrmyka
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Re: Début de mortalité chez une jeune colonie de Messor
Hypad a écrit : 2) Une ouvrière très nerveuse se déplaçant dans tous les sens et dont les 2 pattes arrières étaient paralysées
3) Une ouvrière marchant systématiquement avec le gastre entièrement replié sous elle (comme une gyne lorsqu'elle récupère un œuf) tournant autour du dépotoir.
4) Une ouvrière complètement amorphe et s'accrochant au sol. Elle s'est faite choper par une patte ou une antenne à plusieurs reprises par ses sœurs puis trainée vers le dépotoir.
Ma réflexion sur les ouvrières malformées vient de ce passage.
Donc ce seraient des blessures auto-infligées ?
Et pour les carences, vu la diversification de l'alimentation, ça ne doit pas être ça en effet.
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