Camponotus vagus

  • Signalétique de Camponotus vagus

    Classification
    Famille: Formicidae
    Sous-famille: Formicinae
    Tribu: Camponotini
    Genre: Camponotus
    Espèce: Camponotus vagus
    Camponotus vagus
    (Scopoli, 1763)
    • "Campo" du grec "kampé", signifiant courbé,
    • "notus" du latin, qui signifie dos,
    • "vagus", du latin, qui signifie "errant".

    Camponotus vagus major.
    Un major Camponotus vagus

    de vinkiant
    Taille des ouvrières: 
    6,0 à 16,0mm

    Morphisme:

    Camponotus vagus dans un nid en plexiglass. Au premier plan, la gyne et quelques ouvrières. A l'arrière plan, un amas de cocons et larves.

    de funkyben
    Taille de la gyne: 
    15,0 à 20,0mm

    Gynie:

    Gyne et mâle Camponotus vagus encore ailés

    de Alkinne
    Taille du mâle: 
    9,0 à 14,0mm
    L'espèce essaimant au début du printemps, les sexués mâles et femelles sont produits en été et hivernent avec la colonie, les essaimages restent relativement discrets. On observe une impressionnante quantité d'ouvrières et de major en sortie lors des essaimage, juste à l'entrée du nid. Les princesses et mâles hésitent toute la journée avant de se lancer en début de soirée.
    A noter que certaines populations introduites avec le commerce du bois survivent de manière très localisée au nord de leur répartition naturelle (Belgique, Pays-bas, Suède, Norvege, ect.)

    Les ouvrières sont noires mais présentent des reflets argentés, ceux-ci sont dus à l'abondante pilosité des ouvrières, au moins sur le gastre. Les major semblent arriver relativement tôt dans la colonie, parfois-même dès le premier été de la fondation, plus généralement entre 30 et 50 ouvrières, ils feront alors une taille modeste (10mm) comparé aux ouvrières plus importantes qui peuvent arriver par la suite (15mm et plus).

    Observations comportementales :

    L'espèce ne sépare pas les différents stades du couvain, et les larves de tous les stades se confondent avec les cocons. Quelques ouvrières restent constamment à l'entrée du nid, à l'instar d'une sentinelle.

    DSC02614.
    Détail d'un nid de Camponotus vagus

    (de funkyben)


    Les trophallaxies sont impressionnantes et peuvent compter un nombre d'ouvrières important (>5). Les ouvrières sont de grandes fourrageuses, on en compte généralement un bon nombre dans l'aire de chasse, le recrutement est efficace même si les ouvrières semblent relativement individuelles dans la quête de nourriture.

    In natura, on peut observer de grands groupes de Camponotus vagus à proximité des nids, la majorité des ouvrières s'éloignent de moins de 5 mètres, ce qui, avec plus d'une centaine d'ouvrières, peut être très impressionnant vu la taille de l'espèce.
  • Biologie et Écologie de Camponotus vagus

    Tronc d'arbre mort, nid de Camponotus vagus...

    de funkyben
    Espèce lignicole, nidifiant dans le bois, souvent mort, ou toujours à proximité. Apprécie particulièrement les forêts de conifères
    Le territoire d'exploration des ouvrières s’étend sur une dizaine de mètres autour du nid.

    DSC02614.
    Détail d'un nid de Camponotus vagus

    de funkyben
    Le nid est presque toujours creusé dans le bois mort. Le bois est cependant entretenu afin d'éviter sa décomposition. La présence de sciure à l'entrée des galeries et au pied du tronc traduit la présence de la colonie.
    Cette espèce n'est pas particulièrement discrète et se repère facilement du fait de sa grande taille.

    Trophallaxie entre gyne et ouvrière Camponotus vagus

    de DMX
    Comme beaucoup de Camponotus, Camponotus vagus est une espèce omnivore avec une préférence pour les liquides sucrés.
    Dans la nature, elles élèvent de grandes quantités d'aphides dont elles consomment le miellat.
    Elles chassent également de petits insectes mais restent principalement charognardes.

    Carte de répartition géographique de Camponotus vagus

    de Will
    De l'extrême sud du Morbihan jusqu'au bas Rhin au nord, jusqu'aux Pyrénées et Alpes au sud. Globalement, dans les deux tiers sud du pays, mais beaucoup plus abondante dans le midi, jusqu'en Corse.
    Apprécie les climats doux, et est présente dans beaucoup de pays européens bordant la partie nord de la méditerranée.

    Développement et reproduction de Camponotus vagus

    Méthode de fondation:

    Cycle de développement:

    Population à maturité: 
    10 000
  • Élevage de Camponotus vagus

    25 à 28°C
    10 à 30%
    Non

    Fondation

    Indépendante et claustrale, la reine tient sur ses réserves jusqu'à donner naissance à ses premières ouvrières. Placer la reine fécondée dans un tube à essai muni d'une réserve d'eau. Certains font fonder cette espèce dans du bois avec juste un abreuvoir, ce qui peut fonctionner, cette espèce étant xérophile.

    Le nid

    Le nid n'a pas besoin d'être blindé car cette espèce ne creuse pas le béton cellulaire (bien qu'elle en soit capable). Si dans la nature elles sont strictement lignicoles, elles se contentent de tout, du nid en plexiglas au béton cellulaire. L'important étant de conserver le nid sec, cette espèce est xérophile et n'apprécie pas trop le contact avec l'humidité (bien qu'elle s'en accommode relativement facilement, sans trop d'incidence sur son développement). Maintenir cette espèce dans un nid sec avec simplement un abreuvoir dans l'ADC se fait sans aucun problème, on peut ainsi lui apporter un nid en bois, ce qui la rapprochera de son environnement naturel.
    Maximum 20% de la surface humide.

    Hivernage

    Comme toutes les Camponotus françaises, elle est endogène- hétérodynamique : la diapause est OBLIGATOIRE, et déclenchée par l'horloge biologique de l'animal. Un arrêt de la ponte, une stagnation du couvain et une baisse d'activité des ouvrières sont autant d'indices qui permettent de voir la diapause approcher à grands pas. On constate un arrêt du développement en août pour les populations Nordistes et plus vers septembre pour les Sudistes.

    L'hivernage s'effectue de mi-octobre à mars à une température de 10° à 15° maximum.
    Plus généralement, 3 mois de diapause peuvent suffire. Dans l'idéal, une baisse puis une remontée graduée de la température est préférable. Les larves ayant arrêté leur développement au stade larvaire 2 hivernent avec la colonie.

    Nourriture

    Camponotus vagus, en terme de nourrissage, est très simple. Les fondations boudent rarement les insectes (morts et congelés depuis 72h par précaution) tels que les mouches, moustiques ou les petits grillons. Les liquides sucrés tels que le lait-sucré, l'eau-miellée ou l'eau-sucrée remporteront un franc-succès. Vous noterez l'importance des physogastries chez cette espèce. N'hésitez pas à donner beaucoup d'insectes.

    Chorégraphie chez les ouvrières Camponotus vagus.
    Jolie position des ouvrières Camponotus vagus sur le couvain

    (de funkyben)

    Conditions de maintien

    Il n'est pas nécessaire de chauffer cette espèce, comme pour toutes les indigènes. En revanche, maintenir la température au dessus de 25°C hors période de diapause ne pourra que faire du bien à cette espèce. Le développement en sera accéléré. Il faut compter, à 25°C, entre 6 et 8 semaines pour le passage de l'œuf à l'imago, plus de deux mois pour les major. L'humidité devra être très faible, environ 10% de la surface du nid.

    Généralités d'élevages : Camponotus vagus est, avec d'autres espèces du genre Camponotus, une des plus grandes fourmis d'Europe. C'est également la Camponotus réputée la plus facile d'élevage, ou tout du moins avec le développement le plus rapide. Peu difficile niveau nourriture, la gyne présentera de belles physogastries et pondra d'une façon impressionnante.

    Veillez à ne jamais avoir de nymphes nues, si tel est le cas, il faudra baisser l'humidification. Chez Camponotus vagus (et Camponotus en général, du moins chez les indigènes) les nymphes nues ne parviennent jamais à terme. Si les fondations font fines bouches sur les insectes, un régime constitué de liquides sucrés n'empêchera pas les larves de se nymphoser, mais le développement peut se retrouver rallongé voire stoppé.

    Le polymorphisme est important, certains major peuvent atteindre la taille de la gyne. Ces derniers n'ont pas le rôle de soldats mais sortent relativement souvent du nid et n'hésitent pas à se montrer mandibules ouvertes en cas de danger. Cette espèce est bonne chasseuse, pour une Camponotus.

  • Vidéos et Photos de Camponotus vagus

  • Blogs sur Camponotus vagus

  • Livres faisant référence à Camponotus vagus

    Autres livres faisant référence au genre Camponotus (17)

    Titre Date Note eBooktrier par ordre croissant
    New World Carpenter Ants of the Hyperdiverse Genus Camponotus.
    Volume 1: Introduction, Keys to the Subgenera and Species Complexes and the Subgenus Camponotus

    de William Mackay
    15/01/2020
    0
    Aucun vote pour le moment
    Fourmis de Wallonie
    (2003-2011)

    de Philippe Wegnez, David Ignace, Violaine Fichefet, Maximilien Hardy, Thierry Plume, Michaël Timmermann
    01/12/2012
    5
    Average: 5 (2 votes)
    Atlas des fourmis luxembourgeoises (Hymenoptera, Formicidae)
    de Philippe Wegnez, David Ignace, Cécile Morro
    15/06/2021
    0
    Aucun vote pour le moment
    Les fourmis
    de Marie-Sophie Germain
    23/04/2007
    2
    Average: 2 (1 vote)
    Carpenter ants of the united states and canada
    de Laurel D. Hansen, John H. Klotz
    28/04/2005
    0
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