Fourmis et abeilles, un comportement atypique.

[Ant-3D]

Bonjour à tous.

Pendant la belle saison je m'occupe de mes colonies d'abeilles et j'ai fait de drôles d'observations. En effet des colonies de fourmis viennent s'installer sur les couvre-cadres. C'est assez impressionnant car les colonies sont d'une centaine d'individus pourtant chaque hiver elles disparaissent. Ce n'est pas gênant pour les abeilles (c'est même bénéfique car les fourmis en sécrétant de l'acide formique m'aident dans la lutte contre le varroa (un parasite de l'abeille)).
J'ai quelques hypothèses sur leur présence et aussi leur démographie qui est aussi importante :

-Chaleur produite par les abeilles au printemps ce qui favorise le développement des fourmis.

-Apport de sirop que j'effectue pour mes abeilles mais je soupçonne que les fourmis en profitent (je retrouve à chaque fois des fourmis noyées)

-Le miel produit par les abeilles (j'en doute car elles ne partagent pas le miel),

-Apport de protéines par les cadavres d'abeilles situées au pied des ruches.

Pour l'instant voici quelques photos (qui ne sont pas de moi) pour illustrer mes propos.

Qu'en pensez-vous ?

Cordialement ANT-3 D

[bdreal]

Sujet intéressant.

Dommage, les photos ne sont pas visibles...

Je penche pour:

"-Apport de sirop que j'effectue pour mes abeilles mais je soupçonne que les fourmis en profitent (je retrouve à chaque fois des fourmis noyées)

-Le miel produit par les abeilles (j'en doute car elles ne partagent pas le miel),"

-Apport de protéines par les cadavres d'abeilles situées au pied des ruches.

[Ant-3D]

Les photos arrivent dès samedi, dans mes souvenirs j'avais fait des plans rapprochés pour pouvoir au moins identifier leur espèce. Mais pas facile avec les abeilles prêtes à piquer.

[sympso]

Monomorium pygmaeum avait été identifié dans les ruches d'un ami.
https://www.myrmecofourmis.org/forum/vi ... hp?t=24604
C'est une espèce qui "déménage" régulièrement ce qui pourrait expliquer leur présence seulement à un certain moment de l'année...

[Fourmilax]

Salut !
J'ai également observé ça de nombreuses fois dans le rucher de mon grand-père. Il y a surtout de grosses Camponotus, ainsi que des Crematogaster scutellaris (des espèces bien xérophiles).
En fait, je pense que c'est principalement la chaleur qui les attire : elles se mettent juste sous le toit en inox, qui chauffe drôlement au soleil du Midi (ou d'ailleurs ). Et cette chaleur booste un max le développement du couvain.

Il est vrai qu'en plus, si elles ont accès aux nourrisseurs pleins de traces sucrées, elles ne se gêneront pas le moins du monde !

Si elles montent principalement les larves et les nymphes dans ce solarium/sauna (on pourrait l'appeler un saunarium !), le reste de la colonie est toujours bien planqué sous terre, et elles s'empresseront d'y retourner dès que les températures baissent.

[Ant-3D]

Et voilà .

[etii]

Ce sont des Lasius, probablement emarginatus...

[Fourmilax]

+1 etii ! Chez moi aussi (en Charente), elles apprécient les toits des ruches.

PS : on ne dit pas "race" habituellement. C'est déjà bien assez difficile de distinguer les espèces, alors les sous-espèces...

[I-D-É-MYR.Dijon]

J'ai été ouvrier apicole de 1985 à 1990 puis apiculteur de 1990 à 1995, et les deux seules espèces de fourmis que j'ai pu surprendre à squatter le plateau couvre-cadres sous le toit d'une ruche sont lasius emarginatus et Camponotus ligniperda*. Les secondes, en dépit de leur taille, ne représentent pas une grosse gêne pour les abeilles qui habitent sous leur pattes, les unes s'indifférant apparemment de la présence des autres. Par contre, les petites rouquines, beaucoup plus nombreuses, les chahutent un peu en tentant de franchir les grilles des orifices de ventilation pour leur dérober quelques délicieuses sucreries.

La présence des fourmis dans le toit d'une ruche, ou vivant tout près d'elle à l'extérieur, est plutôt bénéfique dans le sens où les petites (ou grosses) importunes font le ménage en éliminant les parasites des abeilles et leurs nombreux déchets.

* C'est la première fois de ma vie que je voyais d'aussi belles camponotes bicolores avec leur petite colonie sise sur le tapis de moquette carré isolant le plateau couvre-cadres d'une ruche Dadant 12 cadres : la reine au centre du tapis ; ses œufs tout près d'elle ; les petites larves ici ; les plus grosses ailleurs, et les cocons dans un autre coin, soit un couvain super bien rangé !

Quand aux ouvrières, peu nombreuses, certaines étaient déjà maous costaudes !!!