Pour aller un peu plus loin dans le fonctionnement de leurs
mandibules. Celles ci ont besoin de trois muscles pour fonctionner. Un premier de taille moyenne qui sert à ouvrir les mandibules, qui s'articule avec la capsule céphalique par le biais d'une sorte d'engrenage. Une fois ouvertes à 180°, une cale chitineuse (dent d'engrenage) prend place dans une fosse de la capsule céphalique et bloc celle ci. Le muscle d'ouverture est mis au repos. Quand l'ouvrière détecte une proie, elle contracte un énorme muscle de fermeture qui occupe près de la moité du volume de la capsule céphalique. Lorsque qu'un des fils (soies tactiles longues de plus d'un millimètre) touche la proie, l'information arrive à une vitesse record aux neurones sensoriels et moteurs. Ces derniers ordonnent la contraction d'un troisième muscle de petite taille. Celui ci retire la cale chitineuse de la fosse. Plus rien ne retiens les mandibules qui actionnées par le muscle géant de fermeture s'abattent violemment sur la proie.
Des Formicinae du genre
Myrmoteras.M. toro utilisent ce procédé. Leurs mandibules s'ouvrent à 280°, une partie passe sous leur yeux, (un record chez les fourmis) et possèdent des dents acérées. Une fois la proie capturée et ramenée au
nid, la fourmis doit faire toute une gymnastique, en ouvrant et fermant les mandibules, pour pouvoir manger. La proie se trouvant empalée à l'extrémité des mandibules, loin de l'ouverture buccale.
Perok: Apparemment les
larves d'Odontomachus ont une façons spéciale pour se nourrir. Les ouvrières place la larve sur le dos. Celle ci ayant un cou très mobile, elle le replie vers sa surface abdominale ventrale qui a la forme d'un plateau. L'ouvrière dépose la proie fraiche ou des fragments sur le ventre de la larve qui se met à table. A observer si tu en as l'occasion et une petite vidéo pour nous.
Source: La véritable histoire des fourmis. Pr Luc Passera