Les fourmis peuvent se reproduire de manière incestueuse, chaque colonie mature largue un bon millier de gynes tous les ans.
Non, je n'ai pas fait d'étude quand au nombre de gynes de Myrmecocystus sp. dans le monde, mais je peux te dire que tu te trompes lourdement en disant ça :
Si on suppose le nombre de myrmécophiles à 1 million (c'est déjà généreux comme chiffre). Et, étant donné que ce genre est aussi courant aux USA que nos Formica voir nos Lasius en milieu aride, où elle est en concurence avec Forelius sp., Pogonomyrmex sp., Veromessor et Novomessor sp., ainsi que quelques Aphaenogaster et Formica. Le genre est distribué de Mexico à Seattle en suivant les zones arides. Plus de 70 recensements on été effectués par des myrmécologues en différentes localités. Ce qui nous donne un minimum de 70 colonies dans le monde (tu vois comme je suis généreux !). On va arrondir ce chiffre à 100 colonies (je reste très très très généreuxsauf que si tous les myrmécologues américains se mettent à creuser une gyne, et encore une, bah désolée mais il va y avoir un petit souci !
).Ces 100 colonies produisent à elles seules 1 millions de gyne par an. Minimum.
Si on est encore plus strict, on peut dire que 0.1% des gynes vont faire un trou. Soit 1 000 gynes.
Il y a entre 2000 et 3000 membres sur ce forum. En 3 ans, on pourrait satisfaire l'intégralité de ce même forum avec ces seules 100 colonies recensées.
Maintenant, soyons réaliste, il y a plusieurs millions de nid de Myrmecocystus. Elles se mènent entre elles des guerres impitoyables et s'entre-tuent tous les jours. Des milliers de colonies et jeunes fondations disparaissent chaque mois (vue d'esprit, aucune valeur scientifique) pour de simples conflits de territoire entre ces fourmis. Alors oui, je pense que le million théorique de myrmécophile peut allègrement aller piller toutes les Myrmecocystus d'Amérique, y'a de quoi faire !
Et toi tu sous-estime la quantité phénoménale de colonie de fourmis !Et encore une fois je ne pense pas que tu saches le nombre de gens qui pratiquent ce genre d'action.
Le risque qui pèse sur les fourmis n'est certainement pas dû au pillage où aux insecticides, grâce à leur méthode de reproduction, elles auront vite fait de repeupler les milieux vidés de myrmécofaunes. Pour tout te dire, plusieurs colonies de la rarissime Nothomyrmecia, ainsi que des fondations, ont été extraites de leur terre natale qu'est Poochera. Il s'agit peut-être de l'espèce non-inquiline et non-insulaire avec la plus petite répartition. Et pourtant, elles sont toujours là !
Non, les risques sont la destruction du milieu, qui pèse par exemple sur Formica s. str. et la pollution. Mais certainement pas le pillage.
