Strongylognathus testaceus

[patronus]

Cette espèce m'intéresse. Je me demande s'il est possible de l'élever en captivité...

[etii]

Jamais entendu parler d'élevage de cette espèce parasite ! Pas simple:

• il faut trouver une gyne
• il faut que cette gyne soit acceptée par une colonie de Tetramorium

On peut aussi gagner au loto si beaucoup jouent, peu gagnent

[patronus]

Je vois... Pour l’élevage voici ce que je propose :
Récolter une gyne et la mettre dans une colonie bien développée de Tetramorium sp, ou bien placer la gyne dans un tube à essai en compagnie de cocons ou d’ouvrières Tetramorium et on fournit régulièrement des cocons selon le développement de la colonie. Je me trompe ?

[Christian]

La Dordogne : plus précisément le Périgord noir, pays de collines calcaires.
25 km OUEST de SARLAT LA CANEDA sur la commune de MOUZENS 24220.
13h.
Sur une petite route sèche entre deux prairies en pente environ de 6 à 10 %.
Temps chaud et lourd, ciel nuageux, vent léger et bienfaisant car je transpire immobile.
Température environ 30°C.
Il a plu hier 2mm.
Sur le goudron sec sur 3 m je trouve 3 gynes désailées.
J'en ai encore vu hier dans un nid, sans loupe un coup d’œil sur leurs mandibules en forme de sabres me confirme : Strongylognathus
Je viens d'y retourner à 15H30 rien.
Le site est fréquenté par des Messor structor dont les galeries débouchent sur le milieu de la route, par des Lasius emarginatus par de nombreuses Formica cf glebaria ou decipiens fourmis grises cendrées des prairies avec des pattes rougeâtres, thorax même couleur que le reste du corps, il y a parfois des nymphes nues dans leur nid.
Je vois également deux petites Camponotus noires et minces de 2,5 mm ou 3 mm, très vives qui courent au soleil.

16H20 il tombe quelques gouttes maintenant, le sol n'est même pas mouillé quand cela s'arrête.

[etii]

En fait, je n'ai pas bien compris l'objectif du post
Veux-tu faire une présentation de cette espèce en particulier (avec photos, ce serait plus sympa) ?

[Christian]

Je viens de trouver trois gynes de S. testaceus désailées.
J'en place une dans un tube avec une fondatrice de grande taille de Tetramorium.
Je renforce pour l'occasion avec une pincée (20 nymphes de Tetramorium).
Strongylognathus marque de l'attention aux nymphes et reste immobile pendant que la gyne fondatrice la palpe.
30 minutes plus tard, quand je regarde à nouveau, la reine parasite est coupée en deux.

[Christian]

Maintenant que la gyne Tetramorium a 20 ouvrières, elle accepte sans bouger : 2 gynes partiellement désailées de S. testaceus prises au nid.
La fécondation je l'espère a lieu au nid, l'envol ne sert qu'à la dispersion.

Les ouvrières mordent un peu les 2 gynes mais sans ardeur.
Le matin suivant, la paix est installée.

[Christian]

Les différentes espèces de Strongylognathus sont surtout décrites de l'étranger. Les Strongylognathus huberi de Suisses.
D'autres d'Italie ou de plus loin encore.

Je n'habite pas en Gironde (33) et lors de deux passages par hasard, j'ai vu par deux fois deux espèces différentes physiquement de Strongylognathus , avec en commun la même mâchoire. Les unes petites et complètement jaune vif comme les smileys à coté de ce texte que j'écris, dans une fissure du goudron sur une allée en ville de Bordeaux.

Et la deuxième fois sur le littoral atlantique dans un nid de Tetramorium derrière le premier front de dunes des Strongylognathus huberi esclavagistes : ils font des raids comme les Polyergus. J'ai prélevé des spécimen mis dans l'alcool.

Vous devriez chercher dans votre secteur, surtout s'il y a beaucoup de Tetramorium.

Les Strongylognatus testaceus, réputées rares, s'avèrent pour moi assez courantes dans trois départements.
Si elles ne sont pas connues, c'est qu'il faut les chercher spécialement et au bon moment.

Au printemps, tous les nids Tetramorium sans sexués, doivent pour vous être suspectés de parasitisme.

Il y a aussi des Anergates atratulus que j'ai trouvé plusieurs fois dans le Sud-Ouest : même tactique de parasites, pas de sexués Tetramorium.

[Walter]

Sur un des doc de DMX, Il y avais un document qui expliquait que pour certaines espèces (en l'ocurance, Messor barbarus), on peu introduire des élément étrangers (gynes) dans la colonie, sans risque d’agressivité. Pour cela, il suffisait que la fondation ait moins de 50 ouvrières. Apparemment, ça chamboule les odeurs et l’agressivité de la gyne et des premières ouvrières par rapports aux étrangers. C'est peut-être ce qui c'est déroulé avec toi, non ? Et avec Yann, car il y a eu des acceptations directes sans souci.

[yann]

Je pense aussi que pendant la fondation et les moments qui suivent, la colonie n'a pas d'odeur fixe, ce qui je pense permet de faire rentrer des individus étrangers avec moins de souci.