En mai 2013, je recevais cette fondation de Messor capitatus composée de la reine et de deux ouvrières sans le moindre couvain.
A force de patience et d'attention, j'arrivais dans le courant du mois de novembre, à la soixantaine d'ouvrières.
Pour la petite histoire, il faut savoir que le genre Messor est parfois moins fragile qu'il n'y parait. Oh nombre de fois que je m'y suis essayé avec M. barbarus (3 fois, pour être exact) : acariens, température, hygrométrie, tout s'est ligué pour ne jamais les faire survivre hors d'un tube à essais. A dire vrai, je n'ai jamais été fichu de fournir un nid viable à des Messor (étrange me direz vous ? J'en conviens). Cette fondation s’avérait donc être pour moi une avancée significative.
A la sortie de deux mois de douce diapause à 12°C, nous nous retrouvons avec une fondation d'une septantaine d'individus ma fois prometteuse et bien en forme.
La colonie atteignant une taille raisonnable, concevoir un nid viable pour Messor fut l'étape suivante. Une des causes de précédents échecs fut une hygrométrie trop élevée suivie d'une invasion d'acariens. L'autre cause suivante fut une hygrométrie trop faible. Pour éviter ces problèmes, un nid hermétique en BC dans une boite de culture cellulaire fut imaginé. Séparé en son tiers par une couche de silicone, l'effet voulu marche : seul 1/3 de la surface du nid, et pas un millimètre carré de plus, est humide.La colonie qui au premiers abords bien s'y plaire.
Elles s'y installent donc volontiers et tout semble normal. Jusqu’à ce que la première génération post-diapause se fasse croquer, baffer et goinfrer devant mes yeux en larmes, jusqu’à la dernière nymphes. Mettant cela sur le coup du stress post déménagement, je fini par ne pas m’inquiéter outre mesure. La génération suivante est en marche. Ce fut une grave erreur.
Deux mois plus tard, la surmortalité devient trop évidente pour être ignorée. Six naissances pour une vingtaine de morts. La colonie descend à 50, puis 40 individus. La remise en tube est nécessaire, et faite un peu trop tardivement.
La mortalité continue un temps et fini par ralentir : fin avril, la colonie ne compte plus qu'une petite trentaine d'individus.
A ce jour, la colonie est maintenue dans les même conditions qu'a son début : un tube dans l'ADC. La mortalité s'est arrêtée. Une timide reprise s'annonce même : une petite dizaine de naissances à prévoir pour cette génération. J'ai confiance en une reprise lente, mais il faudra quelques mois à cette fondations ayant perdu de sa superbe pour retrouver son effectif pré-diapause.
Le Q/R : https://www.myrmecofourmis.org/forum/vi ... hp?t=17385
Merci pour votre lecture.