Ou comment mon entourage s’est foutu de ma g….!
Je n’ai pas grand chose d’intéressant à raconter, si ce n’est mon expérience -lamentable- de l’utilisation du fluon.
Mais peut-être que son récit sera utile à ceux qui, comme moi, décident de l’utiliser pour la première fois ?
Les autres lecteurs peuvent allègrement sauter ce passage !
A nouveau, je suis désolé pour les vilaines photos…
Le choix de cette colonie
C’est également une espèce que l’on m’a conseillée ici, lorsque je demandais qu’elles pouvaient être celles dont les colonies, à maturité, étaient réputées avoir un développement peu populeux.
J'ai commandé cette colonie il y a quelques semaines, sur un autre site marchand allemand, demandant à nouveau au vendeur de me les envoyer au moment qu’il jugerait opportun.
Le choix du nid
Compte-tenu de la petite taille de ces fourmis et des conditions d’élevage dites « faciles » (d’après ce que j’ai lu : du sec partout + un abreuvoir dans l’ADV), j’ai choisi, cette fois-ci, un petit "vivarium" en verre pour les accueillir.
Egalement commandé sur site allemand (encore différent).
Et une fois reçu...
Le Téflon pour les nuls (à lire, éventuellement, et seulement pour les non-initiés)
J'ai donc acheté un flacon de PTFE sur ce même site marchand, qui donne quelques conseils d'utilisation accompagnés de photos.
L’une d’entre-elles montre qu'il faut laisser couler le produit sur la surface à traiter ; zone qui doit être délimitée par un ruban de scotch, afin d'éviter les débordements.
J'ai décidé de zapper la technique du coulage : étant plutôt maladroit, je ne la sentais pas du tout !
J'ai préféré une application au pinceau.
Essai n°1
J'ai collé tant bien que mal le scotch sur les 4 faces de l'ADV, en essayant de couper des bandes ajustées aux différents angles.
Peine perdue car, dès la première application, je me suis rendu compte que les angles ne seraient pas correctement recouverts : ils le sont trop, ou pas assez…enfin, bref, ça ne va pas !
Je juge aussi que le produit semble très dilué si je le compare avec celui des photos du site marchand.
J'ai donc décidé de passer une seconde couche, toujours avec le même pinceau.
Catastrophe !
Les poils du pinceau accrochent la première couche, la décollent par endroit, ou forment des aspérités.
C’est nul ! On recommence !
Je lave tout (le produit s'enlève très facilement avec de l'eau...).
Essai N°2
J’ai retiré les bandes de scotch, qui avaient d'ailleurs laissé une fine couche de retrait un peu collante, attrape-poussière si elle n'était pas nettoyée.
Sur la fiche du produit, était précisé qu'il fallait bien l'agiter avant usage.
Ce que je fais, présumant que c'était peut-être pour cette raison que le produit paraissait si dilué la première fois ?
Ok, le monsieur te dit de bien agiter...
J'utilise à nouveau le même pinceau, mais je constate qu'il n'élimine pas les nombreuses bulles d'air qui se sont justement formées lorsque j'ai secoué le flacon comme un furieux.
Au contraire, le pinceau les dispose biiiiiien sur la surface !!
Raaaah, non ! On lave tout, et on recommence !
Essai N°3
Allé hop ! Terminé ce pinceau de malheur !
J'ai inséré un coton-tige dans un petit bout de tuyau en plastique aux dimensions adaptées : le coton et une courte partie de sa tige dépassent ainsi du tuyau.
J'ai plongé le coton dans le flacon, puis utilisé l'extrémité du petit tuyau plastique pour caler "l'instrument" sur les rebords de l'ADV.
Ce qui fait que mon geste est devenu plus précis et le passage du coton mieux ajusté que lorsque j’utilisais le pinceau à seule "main levée".
Tadaam !! Aucune bulle.
Et les traces, ou sillons de passage, sont bien moins marqués qu'avec les poils du pinceau !
Bref, cela me semble désormais plutôt correct ! Enfin, espérons-le.
Pendant quelques jours, mes trois tentatives laborieuses ont fait le buzz auprès de mon entourage.
Ah ! On me l'a répété ! Oui, je sais, je m'y suis pris à trois fois !
Oh, ça va ! En voilà assez !
Etape N°4
J'ai lu, je ne sais plus où ici, que le fluon n'adhère pas, ou mal, aux joints d'étanchéité en silicone.
Je crains alors d’offrir aux fourmis un boulevard pour une éventuelle escapade.
En complément, j'ai donc passé de l'huile de paraffine aux angles, sous les zones enduites de fluon.
E basta ! Advienne que pourra !!
Pour l'instant, les petites, qui semblent calmes et peu disposées à se faire la malle, ne franchissent pas le fluon, et chutent rapidement à son contact.
Non, non…une évasion n’était pas mon idée fixe, pourquoi ?
Le petit délire « déco »
L’option des noix ou galles pour accueillir la colonie était tentante mais, malheureusement, je n’ai pas une bonne vision.
Déjà que ces fourmis sont minuscules, si en plus leur couleur ne se détache pas de celle de leur lieu d’habitation, cela devient pour moi impossible de les voir, alors autant ne pas les élever.
J’ai donc opté pour deux petits tubes en verre (10 cm X 1 cm). Dans l'un d'eux, j’ai glissé un bout de bois clair.
L’autre est vide, toujours au sec, au cas où…
Je les ai collés sur un support de plexiglas, afin qu’ils soient un peu surélevés, et non pas au ras du plancher de l'ADV.
J’ai ajouté du sable clair (toujours mon problème de vision), et me suis amusé à disposer des cailloux, quelques petites branches sèches…qui deviennent des arbres immenses !
Avec ce que j’ai lu parfois ici, le tout fut au préalable : bouilli, congelé, passé au four à micro-ondes, en sas de décontamination etc.
- Euh ? C’est quoi ce bout de bois dans le congelo ?
- C’est rien ! Mais ne le touche pas avec tes doigts sales !!!
Et voici donc le résultat !
La réception de la colonie
Les fourmis sont bien arrivées dans leur petit tube crasseux, il y a quelques jours maintenant.
Constatant qu’il n’avait presque pas d’eau dans sa réserve, et qu’il était déjà pratiquement au sec, je me suis dit qu’elles ne seraient pas près de préférer mon installation "proprette" si je les laissais dans leur tube d'origine.
J’ai donc tranché pour la manière forte, et les ai fait chuter du tube sur une coupelle en verre, posée sur le sable (afin de distinguer, plus ou moins, ce qui tombait).
Bichettes…
Quelques ouvrières ont adopté très rapidement le tube agrémenté du bout de bois.
La gyne fut cependant agrippée par deux fourmis, et tirée de force à l’intérieur. Hey ! Doucement !
Pour l’instant, le second tube optionnel ne sert à rien : les fourmis l’ignorent.
Il m'est impossible de les compter avec précision.
Elles sont trop petites, et se dispersent sur le bout de bois aussi bien à l'avant qu'à l'arrière du tube.
De tout et de rien
Depuis, la colonie se porte bien, me semble-t-il.
A ma connaissance, je n’ai déploré que deux victimes le lendemain de l’installation.
Je dis, à ma connaissance, parce qu’elles sont si petites qu’il est possible que je n’ai pas encore aperçu quelques autres cadavres.
L’ADV est fréquemment visité, même si la plupart des fourmis restent confinées dans leur tube.
Rien ne semble les stresser : ni la lumière artificielle trop vive, ni les manipulations dans leur univers proche, ou encore lorsque je transporte le nid.
M’étant aperçu qu’elles ont récupéré ici ou là quelques éléments du décor pour obstruer l’entrée de leur tube, je leur ai proposé quelques petits bouts de liège ou de bois. Ils ont été très rapidement récupérés à cet effet.
Elles déposent également un peu de sable dans leur tube.
J’imagine qu’elles vont poursuivre cet aménagement petit à petit.
Pour l’instant, je ne les chauffe pas.
Ce qui me surprend le plus, c’est leur voracité. Qu’est-ce qu’elles bouffent !!
C’est rare de ne pas en voir au moins une ou deux s’abreuver de liquide sucré, toujours à leur disposition.
Un grand moment de joie lorsque je leur ai proposé un petit bout de steak haché cru.
A tour de rôle, elles sont restées pratiquement 24 heures scotchées dessus jusqu’à le faire complètement disparaître.
C’est bien, bravo les filles !!!
Conclusion
J’ai aussi (et surtout) acheté une loupe !!