L'abeille noire de Bretagne
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L'abeille noire de Bretagne
YoOoOoOoOoOoOoOoOo !
Un petit article sur une espèce d'abeille, une noiraude bretonne ! Rien de transcendantale, l'article est sans prétention et est bref mais je ne savais même pas que cette espèce existait et encore moins qu'il existait un conservatoire de l'abeille; on devrait faire la même chose avec les fourmis, un volontaire ??!!
Source: Rustica n°2074 du 23 septembre 2009.
Un petit article sur une espèce d'abeille, une noiraude bretonne ! Rien de transcendantale, l'article est sans prétention et est bref mais je ne savais même pas que cette espèce existait et encore moins qu'il existait un conservatoire de l'abeille; on devrait faire la même chose avec les fourmis, un volontaire ??!!
Source: Rustica n°2074 du 23 septembre 2009.
Coeurdi@ - Thierry -000- {°(_)°}-000-
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Re: L'abeille noire de Bretagne
Une sélection génétique des fourmis. Y a-t-il des généticiens ici ?
Re: L'abeille noire de Bretagne
Je crois que j'en ai vu des comme ça mais où, je n'en sais rien
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Re: L'abeille noire de Bretagne
La génétique n'a rien à voir là dedans : il suffit de sélectionner les ruches dont les caractéristiques nous intéressent (dans ce cas là l'agressivité et les miellées sur certaines plantes) et de garder les reines de ces ruches là, de les féconder in vitro, et de génération en génération, d'année en année, si on garde toujours les mêmes critères de sélection on peut arriver à créer ou modifier certaines espèces.
D'autres apiculteurs y sont arrivés pour adapter des souches d'abeilles à la montagne uniquement, pour ne pas avoir à transhumer les ruches.
Pour les fourmis ça serait plus chaud , surtout que je vois difficilement l'intérêt
D'autres apiculteurs y sont arrivés pour adapter des souches d'abeilles à la montagne uniquement, pour ne pas avoir à transhumer les ruches.
Pour les fourmis ça serait plus chaud , surtout que je vois difficilement l'intérêt
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Re: L'abeille noire de Bretagne
L'abeille noire est une race au sens agricole du terme : une population sélectionnée par l'homme et distincte du reste de l'espèce. Mais ce n'est pas une espèce différente, on reste chez l'abeille de base, Apis mellifera ssp. mellifera.
Ceci dit, même si l'abeille noire bretonne est issue de sélection massale, donc empirique, son génotype est quand même distinct des autres populations domestiques, ce qui s'exprime dans son phénotype. L'homme n'a pas sélectionné directement le gène, mais le caractère codé par le gène, ce qui revient sensiblement au même au final
Ceci dit, même si l'abeille noire bretonne est issue de sélection massale, donc empirique, son génotype est quand même distinct des autres populations domestiques, ce qui s'exprime dans son phénotype. L'homme n'a pas sélectionné directement le gène, mais le caractère codé par le gène, ce qui revient sensiblement au même au final
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Re: L'abeille noire de Bretagne
Attention, je parlais des variétés de Apis mellifera sp., et pas de l'abeille noire, parce qu'il est évident que des espèces différentes ont des génotypes différents
Et pour l'abeille noire, je ne crois pas que tu aies raison pascual, elle est tout simplement endémique à l'Europe Occidentale alors que les autres sont d'autres espèces de pays différents ...
Et pour l'abeille noire, je ne crois pas que tu aies raison pascual, elle est tout simplement endémique à l'Europe Occidentale alors que les autres sont d'autres espèces de pays différents ...
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Re: L'abeille noire de Bretagne
Je ne comprends pas ta réponse. Je pense qu'il y a une confusion sur les notions d'espèce et de race.
On ne peut généralement pas créer d'espèce, par exemple, pas sans un très gros investissement et des techniques OGM en tous cas : la sélection ne peut (en théorie) créer que des races chez l'animal et des cultivars chez le végétal.
En réalité cela peut arriver chez le végétal, pour lequel la notion d'espèce est quelque chose de vraiment très flou, avec des barrières génétiques très faibles. Par exemple le blé est une espèce domestique, qui a été créée par l'homme par sélection (c'est un hybride entre plusieurs céréales primitives).
Chez les animaux, les hybrides interspécifiques sont presque toujours stériles. De plus il n'existe que très peu d'espèces domestiques (aucune à ma connaissance, sauf peut-être Lonchura domestica, dont je n'ai pas encore compris la phyllogénie, mais qui est censé être une espèce issue d'une hybridation interspécifique fertile), même en tenant compte de la dérive génétique des souches domestiques anciennes. Ainsi, le chien ou la vache appartiennent toujours à la même espèce que la forme sauvage (le loup et l'auroch), même s'ils ont formé des sous-espèces domestiques : ils ont des phénotypes très distincts, mais leurs génotypes sont toujours proches au point d'être inter-fertiles.
Je ne suis pas entomologiste, donc je dis peut-être des bêtises, mais à ma connaissance dans le cas de l'abeille noire dont on parle beaucoup en Bretagne on est beaucoup plus proche encore de l'espèce sauvage : il ne s'agit que d'une forme mélanique avec quelques comportements déviants. Cette souche est effectivement endémique à l'Europe Occidentale, mais c'est la même espèce que l'abeille standard (tout comme l'abeille tueuse africaine et bien d'autres).
Plus encore, même, puisque l'abeille mellifère la plus exploitée commercialement aujourd'hui est la sous-espèce ligustica et divers hybrides entre sous-espèces (fertiles, donc), tandis que l'abeille noire bretonne appartiendrait bien à la sous-espèce type, mellifera, presque éteinte aujourd'hui car remplacée par des souches plus productives.
Chez des espèces semi-domestiques comme l'abeille on utilise les deux termes (race et sous-espèce) de manière un peu indifférente. En réalité on tend à distinguer 26 sous-espèces d'origine semi-domestique, plus une foule de races : écotypes, populations artificielles, etc.
L'"abeille noire bretonne" de Ouessant appartient à la sous-espèce mellifera, mais c'est une souche locale, spécifique, isolée des péripéties qu'ont connu les souches continentales. Puisqu'elle se distingue du standard de la sous-espèce et qu'elle est élevée par l'homme, on peut légitimement parler de race.
Sinon il existe également d'autres espèces mellifères dans le genre Apis, mais pas en France à ma connaissance.
En revanche on y trouve d'autres hyménoptères de couleur noire baptisés "abeilles", mais qui ne sont pas des espèces mellifères : c'est le cas de Andrena morio, par exemple.
On ne peut généralement pas créer d'espèce, par exemple, pas sans un très gros investissement et des techniques OGM en tous cas : la sélection ne peut (en théorie) créer que des races chez l'animal et des cultivars chez le végétal.
En réalité cela peut arriver chez le végétal, pour lequel la notion d'espèce est quelque chose de vraiment très flou, avec des barrières génétiques très faibles. Par exemple le blé est une espèce domestique, qui a été créée par l'homme par sélection (c'est un hybride entre plusieurs céréales primitives).
Chez les animaux, les hybrides interspécifiques sont presque toujours stériles. De plus il n'existe que très peu d'espèces domestiques (aucune à ma connaissance, sauf peut-être Lonchura domestica, dont je n'ai pas encore compris la phyllogénie, mais qui est censé être une espèce issue d'une hybridation interspécifique fertile), même en tenant compte de la dérive génétique des souches domestiques anciennes. Ainsi, le chien ou la vache appartiennent toujours à la même espèce que la forme sauvage (le loup et l'auroch), même s'ils ont formé des sous-espèces domestiques : ils ont des phénotypes très distincts, mais leurs génotypes sont toujours proches au point d'être inter-fertiles.
Je ne suis pas entomologiste, donc je dis peut-être des bêtises, mais à ma connaissance dans le cas de l'abeille noire dont on parle beaucoup en Bretagne on est beaucoup plus proche encore de l'espèce sauvage : il ne s'agit que d'une forme mélanique avec quelques comportements déviants. Cette souche est effectivement endémique à l'Europe Occidentale, mais c'est la même espèce que l'abeille standard (tout comme l'abeille tueuse africaine et bien d'autres).
Plus encore, même, puisque l'abeille mellifère la plus exploitée commercialement aujourd'hui est la sous-espèce ligustica et divers hybrides entre sous-espèces (fertiles, donc), tandis que l'abeille noire bretonne appartiendrait bien à la sous-espèce type, mellifera, presque éteinte aujourd'hui car remplacée par des souches plus productives.
Chez des espèces semi-domestiques comme l'abeille on utilise les deux termes (race et sous-espèce) de manière un peu indifférente. En réalité on tend à distinguer 26 sous-espèces d'origine semi-domestique, plus une foule de races : écotypes, populations artificielles, etc.
L'"abeille noire bretonne" de Ouessant appartient à la sous-espèce mellifera, mais c'est une souche locale, spécifique, isolée des péripéties qu'ont connu les souches continentales. Puisqu'elle se distingue du standard de la sous-espèce et qu'elle est élevée par l'homme, on peut légitimement parler de race.
Sinon il existe également d'autres espèces mellifères dans le genre Apis, mais pas en France à ma connaissance.
En revanche on y trouve d'autres hyménoptères de couleur noire baptisés "abeilles", mais qui ne sont pas des espèces mellifères : c'est le cas de Andrena morio, par exemple.
Re: L'abeille noire de Bretagne
Très intéressant comme topic
Re: L'abeille noire de Bretagne
L'être humain est vraiment surprenant.
Alors même qu'il encourage le métissage et le brassage ethnique au sein de sa propre espèce, dans le même temps il fait tout son possible pour préserver les caractéristiques génétiques de toutes les autres espèces animales et végétales présentes sur la planète.
NB: Rien de raciste dans cette réflexion alors merci de ne pas faire dériver le sujet.
Alors même qu'il encourage le métissage et le brassage ethnique au sein de sa propre espèce, dans le même temps il fait tout son possible pour préserver les caractéristiques génétiques de toutes les autres espèces animales et végétales présentes sur la planète.
NB: Rien de raciste dans cette réflexion alors merci de ne pas faire dériver le sujet.
- McKay
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Re: L'abeille noire de Bretagne
Elway a écrit :L'être humain est vraiment surprenant.
Alors même qu'il encourage le métissage et le brassage ethnique au sein de sa propre espèce, dans le même temps il fait tout son possible pour préserver les caractéristiques génétiques de toutes les autres espèces animales et végétales présentes sur la planète.
C'est presque toujours pour son propre intérêt en fait. Préserver certaines lignées pour leurs résistances, leurs production, etc. Que ce soit pour les abeilles ou pour les plans de tomates d'ailleurs
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