Bonjour à toutes et à tous,
J'ai le plaisir d'inaugurer ce sujet avec le suivi d'une
gyne (et de son
couvain puisque pas d'ouvrières pour l'instant) que présume être une Formica pratensis.
Je l'ai trouvée sous une pierre plate dans mon jardin en avril 2019
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- La gyne à son arrivée à la maison.
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- Zoom sur l'avant du corps.
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- Le dessus du corps, un peu flou je l'avoue...
Je lui ai rapidement mis des esclaves à disposition, une à une, à la méthode eau sucrée + frigo (Formica (Serviformica fusca ou cunicularia). J'ai choisi d'utiliser cette méthode car je n'avais tout simplement pas de
cocons à disposition.
Je me retrouve donc avec une petite vingtaine d'ouvrières esclaves, et une gyne que j'ai stressée, mais je vous passe les détails.
Ce stress est selon moi la raison de la ponte tardive de la gyne, 3 ou 4 mois plus tard.
7
œufs, puis 7
larves, puis 7 cocons. Je décide de rajouter des cocons esclaves, car j'en ai trouvé entre temps, pour faire en sorte que la prochaine ponte de la gyne soit plus importante. Et là, ce ne sont pas 7 ouvrières bicolores que j'observe... C'est simple : je pense qu'elles se sont simplement faites boulotter à la naissance !
Par contre, les ouvrières issues des cocons prélevés sont nées, elles. Il y a cependant eu un taux d'éclosions "efficaces" relativement faible au vu du nombre de départ.
Ainsi donc, pas d'ouvrières pour cette année... Qu'importe, la gyne se porte bien, se fait nourrir, et une bonne moitié de ses esclaves sont des ouvrières fraichement écloses. Elle passe donc une
diapause on ne peut plus classique, à environ 10 degrés, sans m'inquiéter outre mesure.
Après un mois environ passé à la nourrir en protéines pour déclencher la ponte, sans oublier bien sur les liquides sucrés, elle me gratifie d'une belle grappe d’œufs. Pas énorme, ce n'était qu'une question de temps. Un peu plus tard, la grappe d’œufs a pris du poids.
J'observe l'apparition de larves quelques temps après, mais le tube était, est et restera sale jusqu'à un éventuel déménagement. Ces larves ont eu une croissance très rapide, comme d'autres l'ont très bien dit en moins d'une semaine elles ont doublé voire triplées de taille.
04/05/20 :En ce moment une petite dizaine de larves bien avancées et une tentaculaire grappe d’œufs qui est potentiellement un amas de jeunes larves. Comme je l'ai dit le tube est sale.
Honnêtement je trouve cette espèce pas si dure à élever, il s'agit juste de faire une adoption d'ouvrières correcte, ensuite nourrir correctement et quand la gyne pond, c'est déjà bien parti : le temps de l’œuf à l'ouvrière est très court comparativement à d'autres, je trouve qu'en ce sens les Formica sont plus rapides que des Lasius !
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- Le couvain il y a peu :
A défaut de photo récente de bonne qualité, je poste celle ci.
Nota bene : la lenteur observée chez les Formica dépendantes rend sa
fondation plus aisée selon moi, pas un mois de l’œuf au cocon quand j'ai du attendre 10 mois pour des cocons chez les Lasius fuliginosus.
Je suis optimiste, je parie sur des cocons, pour les larves avancées dans une grosse semaine au pire !

J'invite Lebenêt, Ookami, Antonymous, et d'autres à poster ici !
