J’ai récemment fait un voyage en république Dominicaine et j’ai pu prendre en photo quelques fourmis locales.
Malgré le fait que je n’ai pas pu sortir du complexe hôtelier pour m’aventurer dans la brousse, j’ai quand même vu quelques espèces intéressantes dans les espaces verts de l’hôtel.
J’avoue que j’aurai aimé rencontrer des défoliatrices en action ou des Ponérinés géantes. Ou mieux, un arbre rempli d’agressives écophiles. Mais les petites espèces domestiques que j’ai rencontrées ne m’ont pas laissé sur ma faim !!!
J’avais pris quelques tubes pour capturer des spécimens vivant ou à mettre dans l’alcool pour les épingler, mais j’ai vu un peu léger car les cinq tubes que j’avais pris étaient remplis le premier jour !
La première espèce que j’ai pu voir était omniprésente. Autant dans les parcs, sur les terrasses en béton, a proximité de la mer et même au bord de la piscine ! Mais le plus impressionnant est la taille des colonies pouvant former des colonnes sur plusieurs dizaines de mètres. Au premier coup d’œil, j’ai cru à une fourmi d’argentine, mais très vite, je me suis rendu compte qu’elles se déplaçaient beaucoup plus vite grâce à des longues pattes comme celle des catagliphys. Cette petite fourmi polygyne vit comme les L. humiles ou les F. rufa avec des nids principaux et secondaires. Elle ne semble pas très agressive et je ne sais pas si elle est plutôt chasseuse ou charognarde mais hyperactive en tous les cas car elle ramasse tout ce qui traîne. Je l’ai vu transporter toutes sortes de proies, y compris des gynes de sa propre espèce et d’autres fourmis comme les Ondotomachus. J’ai pu assister à un déménagement de nid après la pluie où des grappes de milliers de fourmis transportaient le couvain. Je n’avais jamais vu autant de fourmis en même temps, on aurait dit que le sol bougeait. Je n’ai malheureusement pas pu prendre de photos !
Cette fourmi cohabitait assez bien avec une autre espèce de fourmi. Des myrmicinés, noires et rouges, polygynes et de même taille (3 – 4 mm) mais beaucoup moins populeuses et beaucoup plus calmes. Leurs nids étaient assez proches et elles se croisaient très fréquemment mais ne semblaient pas se faire la guerre. Les gynes de cette espèce ne sont qu’à peine plus grande que les ouvrières un peu comme certaines de nos temnothorax.
La première Odontomachus sp que j’ai vu était transportée par les petites diablesses noires. Ensuite, j’ai trouvé des spécimens isolés (j’en conclue qu’elles fourragent seules) et enfin un nid au pied d’une souche, dans la terre sous les mousses ou les herbes. Par la suite, j’en ai trouvé d’autres, toujours dans les mêmes conditions (milieu humide).
J’ai pu apprécier la force de leurs mandibules et de leur venin car je me suis vite fait mordre dès que j’ai commencé à écarter les herbes pour mieux voir. Elles sont hyper agressives et mordent tous les objets inconnus une fois qu’elles sont dérangées. Autour des 1cm avec un léger polymorphisme (entre 8 < < 12 mm), noires avec la tête brun, rouge et leurs mandibules caractéristiques du genre. J’en avais capturé une dizaine pour observer leur comportement mais elles n’ont pas tenu, sans que je sache trop pourquoi ! Déjà dans le tube, elles ne sont pas très à l’aise, car ce sont de très mauvaises grimpeuses sur surface lice. On pourrait les maintenir dans un nid sans anti-évasion à condition que les bords soient suffisamment haut car elles peuvent faire des bonds de 5 à 8 cm en se propulsant avec leurs mandibules. Cette espèce a l’air très intéressante à maintenir en captivité de par son comportement mais assez difficile vu son mode d’alimentation (proies spécifiques) et semble aussi assez fragile.
..................................................................suite au prochain post, plus de place[/b]
Et je crois que je suis amoureux de la Crematogaster et de la Camponotus; trop ravissantes !!!
C'est excellent !!!!!
pour le reportage photos et le ch'tit texte qui va bien avec 
.
