Date de fin de diapause

[Gaetan]

Bonjour à toutes et à tous,

Encore une question sur la diapause, ma première donc j'ai des questions. Héhé, je débute...

En préambule, je remets les liens au cas où un autre visiteur débutant se poserait les mêmes questions que moi, j'ai bien lu la fiche d'élevage des Lasius niger (ou sp. noir) :
https://www.myrmecofourmis.org/fiches/673362
Ainsi que la synthèse sur la diapause :
viewtopic.php?t=5876

Mais lorsque j'ai commencé la diapause, je n'avais pas bien les dates en tête et me suis fié à l'activité des fourmis de mon jardin.

Mi-octobre dernier, un peu pressé d'anticiper l'événement j'ai mis en diapause un peu tôt mes 2 fondations, histoire de leur proposer une descente douce des températures. Je les ai posées dans une étagère du garage mi-octobre, ont passé au frais les mois de novembre, décembre et janvier. 3 mois et demis. Ces derniers jours je vois parfois des fourmis pointer le bout de leur nez (antennes ?) dans mon jardin en quête de nourriture.

Lors de ma dernière inspection j'ai pu constater que les gynes sont très maigres mais actives des antennes, j'ai re-consulté les sujets du forum pour en avoir le cœur net et on peut lire sur la fiche d'élevage :

In natura, l'hivernage s'effectue environ de mi-octobre à mars. En captivité, généralement 3 mois de diapause sont proposés à une température de 6° à 15°, classiquement de fin novembre à fin février.

.

J'ai, dans ma précipitation décalé les dates conseillées dans la fiche d'élevage de 1 mois : novembre, décembre, janvier au lieu de décembre, janvier, février.

Selon vous, faut-il continuer la diapause dans mon garage à environ 10-12° ces derniers jours ou les rentrer dans mon domicile pour débuter la saison ?
En attendant vos réponses, j'ai proposé à mes fondations du liquide sucré en espérant que des ouvrières actives s'aventurent dans l'aire de chasse.

Merci à tous ceux qui ont pris le temps de me lire et merci d'avance à ceux qui prendront le temps de me répondre.

[Marmoun]

Je pense que tu devrais les laisser jusqu’à fin février.
Moi c’est ce que je vais faire. Pas de tapis de chauffage avant.

Et pourtant j’aimerais bien le faire avec mes 2 gynes Camponotus fedtschenkoi pour les faire fonder avant qu’elles n’aient plus de force pour. (Elles sont seules).

Reste dans l’optique que c’est leur première diapause et que si tu veux une belle évolution il faut la faire bien.

A confirmer par les gros habitués.

[I-D-É-MYR.Dijon]

On peut stopper la diapause maintenant si l'on en a respecté la durée, c'est-à-dire 1 mois et demi au minimum ou trois mois au maximum dans les conditions requises, ce qui permettra aux gynes de pondre dès la hausse provoquée des températures en élevage artificiel. Mais cela suppose une reprise des activités anticipées et ne collant pas forcément aux cycles biologiques de chacune des espèces qu'on élève.

En ce qui me concerne je laisse mes onze espèces se réveiller par elles-mêmes et ne les alimente qu'en fonction de leurs besoins synonymes d'apparition des premières larves affamées. La majorité sont des bourguignonnes, donc je me fie au climat caractéristique de cette région où je crèche.

Dans mon local d'élevage il fait actuellement 13,6 °C en chute libre : Mes Lasius niger et L. emarginatus ont commencé à grignoter depuis quelques jours - Mes Camponotus vagus s'ébattent au ralenti dans leur biorama, complètement frigorifiées, et mes autres fourmis dorment toujours.

Encore aujourd'hui, j'ai pu voir au Soleil une grosse abeille noire, Xylocope violacé, explorer la façade en bois de mon immeuble, signe avant coureur d'une reprise d'activité chez certains insectes et signe aussi du bouleversement climatique que nous vivons. Par contre je n'ai pas encore constaté de mouvement hors les fourmilières de mon jardin.

Je pense que nous devrions nous fier à ce que nous enseigne dame Nature, selon la région où nous résidons, et copier ce qu'elle nous dicte sans toutefois forcer les choses question chauffage parce que nous sommes très loin d'être en mai ou juin. En avril ne te découvres pas d'un fil, nous rappelle le dicton !

Voilà, voili, voilou !