Night Petal

[Fourmilax]

Bienvenue !

[I-D-É-MYR.Dijon]

J'ai quelques compétences en physique/mécanique qui touchent au béton, sols, roches et aux transferts d'eau dans les matériaux poreux, je suis donc aussi intéressé par les discussions sur les conceptions de nids.

Pour satisfaire ta curiosité, et te montrer mon incompétence en physique/mécanique qui touche au béton, sols, roches et aux transferts d'eau dans les matériaux poreux, je vais te renseigner sur ma façon de procéder dans ma conception de nids de fourmis. Oui, je suis nul à chier en machin, bidule, chouette, chose !

Tout d'abord je kiffe les nids en béton cellulaires très poreux qui facilitent la diffusion de l'humidité. Mais je privilégie de plus en plus les bioramas terreux, à condition toutefois qu'il y ait un plancher en béton cellulaire permettant de mieux diffuser l'eau sous le volume du substrat. Leurs fonds et façades sont toujours en verre, tandis que leurs côtés sont en plexiglas faciles à percer pour installer des tuyaux de jonction aboutissant dans les ADC percées latéralement aussi.

Nid en béton cellulaire : Le seul inconvénient lorsqu'on creuse les chambres et galeries adaptées en hauteur à la taille des ouvrières dans ce type de matériau, c'est qu'il produit beaucoup de miettes et de poussière. On peut ensuite lui conférer un aspect plus esthétique en peignant ses faces extérieures car comme dit la chanson « Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Gris c'est gris et ça provoque l'ennuis ».

Les images qui suivent montrent un nid en béton cellulaire de 62,5 cm de long x 25 cm de haut x 10 cm d'épais et étant réservé à ma future colonie de Formica rufibarbis. Ses vitres sont plus hautes de 5 cm afin de libérer la terrasse dont l'éclairage légèrement chauffant d'un néon encouragera les ouvrières à y entreposer leur couvain en phase de maturation. Le sommet de ce nid est fermé par une vitre de 3 mm d'épaisseur.

C'est par l'entonnoir que je verse l'eau pour l'humidifier, laquelle s'écoule par un tuyau conducteur aboutissant à sa base avant de se répandre dans un réseau de canalisation souterraine. De cette manière l'humidité remonte vers la surface du nid mais en perdant en cour de route de son efficacité, et c'est tant mieux comme ça car cette diminution du taux d'humidité permet aux fourmis de gérer leur couvain à différents niveaux.

Nid de type barre HLM.

Canalisation souterraine.

Sens souterrain d'arrivée de l'eau.

Nid en mode éclairé par dessus.

Biorama terreux : Le substrat que je trouve dans la nature est au départ très argileux (trop collant), mais je le coupe avec du sable fin* qui le rend moins compact après son tassement et plus aisé à creuser pour les fourmis qui adorent jouer de la pelle avec leurs mandibules.

* C'est essentiellement du sable grossier parfumé au pipi de chat que je pique dans les aires de jeux des gosses puis que je fais bouillir avant de le tamiser. Là je plaide non coupable.

Le biorama qui suit est celui de mes Lasius niger mesurant 55 de long x 17 cm de large x 46 cm de haut (pas les Lasius évidemment). Le substrat faisant 25 cm d'épaisseur sur le béton cellulaire qui en fait 5 quant à lui.

Biorama terreux.

Galeries naturelles.

En 1 : Béton cellulaire couché à plat au fond du bac avec des canalisations creusées par dessous.

En 2 : Puits d'humidification (tronçon de manche à balais creux) inséré dans le béton cellulaire puis dépassant largement à la surface du nid. J'y verse également l'eau par un entonnoir, puis je le bouche (ici un bouchon de bouteille de Porto*) pour que les fourmis ne pénètrent pas dedans.

* Porto que j'ai siphonnée avec délectation avant Glou Glou !

En 3 : Ce bac en tôle galvanisée retient l'eau en cas de fuite parce que le collage du verre contre le plexiglas pose un réel problème d'étanchéité, sauf lorsqu'on utilise de la colle cyanolite qui fait fondre le plexi puis le soude avec toute autre matière.

Le sommet de ce biorama ouvert est encadré d'une cornière d'angle en PVC blanc enduit par dessous d'huile d'olive aromatisée au basilic, soit deux répulsifs en un pour contrer les tentatives d'évasion.

Le biorama terreux suivant est celui de mes Camponotus ligniperda globalement conçu de la même manière que le précédent, sauf que le béton cellulaire posé à plat au fond n'occupe que la moitié de sa surface et que le substrat terreux, moins épais, est agrémenté d'écorces de résineux dont les parties concaves, disposées comme des tuiles, servent de grandes nurseries pour le couvain de mes belles fourmis bicolores. C'est un gros biorama mesurant 74 cm de long x 44 cm de large x 38 cm de haut. Sa barrière anti-évasion, faisant le tour du sommet, est une cornière en bois peint cette fois-ci.

2ème biorama terreux.

Galeries naturelles.

En 4 : J'y ai introduit deux blocs de béton cellulaire creusés de chambres et galeries invisibles pour une fois.

En 5 : Ce sont deux morceaux de bois vermoulus parce que ces fourmis-ci aiment bien vivre entre la terre et le bois mort.

En 6 : Il m'arrive souvent d'éclairer la surface de mes nids, non pas pour leur procurer forcément de la chaleur mais parce que ça fait plus joli. Hi Hi !

Dans chacun des cercles blancs, contre la paroi de verre, on voit un collembole myrmécophile nettoyeur de galeries.


Autre conception de biorama, plutôt décoratif cette fois, s'agissant d'un grand bac en tôle galvanisée de 141 cm de long x 46 cm de large x 8 cm de haut doté tout autour d'une barrière anti-évasion (cornière en PVC blanc huilé par dessous) et recouvert au fond de plaques de polystyrène expansé blanc d'1 cm d'épais* que j'ai enduites de vernis pour y fixer du sable fin puis sur lesquelles j'ai planté une racine de mangrove (nid pour mes Camponotus vagus) accompagnée d'éléments disparates (plantes artificielles, mousses végétales, aiguilles et pommes de pin, et bouts de bois divers) faisant le bonheur de ses résidentes.

* Ce sont des plaques de plafonnier de 80 cm x 80 cm recoupées aux dimensions souhaitées.

Pour finir, je vais décrire le futur nid des Pheidole flaveria (minuscules fourmis chinoises) qu'un ex membre du parti commu, heu... du forum m'a données l'an dernier à cause de ses études, s'agissant du 1er nid horizontal que j'ai fabriqué de ma vie d'artiste : Longueur 50 cm x largeur 25 cm x hauteur 5,5 cm. Ce nid est en béton cellulaire dont les galeries ont toutes été recouvertes de plâtre très liquide et facile à étaler. Sur toute sa surface une vitre d'observation en plexiglas est rivée par des vis chevillées sur ses bords, puis il est collé au joint silicone sur une plaque de polystyrène expansé couvrant toute la surface d'une ADC en tôle galvanisée ceinte d'une cornière d'angle en PVC blanc huilée pour interdire les évasions. Ses flancs sont percés de tout petits trous par lesquels les ouvrières pourront entrer/sortir.

L'ADC fait 58 cm de long x 51 cm de large x 8 cm de haut et n'est pas décorée. Son sol en polystyrène reste blanc afin de pouvoir distinguer dessus les minuscules ouvrières de couleur jaune en train de l'explorer en quête de nourriture. Mais peut-être vais-je le colorer en noir ou brun très foncé pour mieux les voir s'y promener.

Biorama "racine de mangrove".

Nid horizontal des Pheidole.

Voilà, Night Petal ! Je pense avoir fait le tour de ma conception de nids, puis j'espère que d'autres membres feront de même pour satisfaire ta curiosité physique et mécanique, voire même quantique (mais ça c'est à cause de mes microscopiques fourmis chinoises).

[Warfoo]